GRAND PARIS. Nouvelles actualités dans le vaste dossier du Grand Paris Express : alors que des pistes inédites de financements supplémentaires ont été proposées, un second tunnelier est arrivé sur le chantier de la ligne 15 Sud, et le franchissement Pleyel, à Saint-Denis, a été définitivement acté dans le calendrier des travaux.
Plusieurs actualités concernant le Grand Paris Express viennent de tomber. Pour commencer, le député LR Gilles Carrez va prochainement remettre son rapport au Premier ministre Edouard Philippe, portant sur de nouvelles sources de financements à exploiter afin de consolider les comptes de la Société du Grand Paris (SGP). Plus précisément, le parlementaire devait dénicher 250 millions d'euros de recettes supplémentaires chaque année. Selon un article du Monde, Gilles Carrez propose donc de récupérer 150 millions en augmentant de 10% la taxe sur les bureaux et locaux commerciaux à Paris, en supprimant certaines dérogations et en intégrant les surfaces de stationnement dans l'assiette. La taxe spéciale d'équipement, pour sa part, serait remaniée de façon à ce qu'elle puisse rapporter de 40 à 50 millions d'euros en plus. Gilles Carrez ne s'arrête pas en si bon chemin : il recommande de majorer de 30% la taxe de séjour, pour envisager un gain de 30 à 50 millions. Sachant que le député ne ferme pas la porte à d'autres mesures fiscales. Mais parallèlement, les effectifs de la SGP devront être triplés (passant de 200 aujourd'hui à 600 en 2020), pour que les appels d'offres et les contrats puissent être méticuleusement suivis.
Un nouveau tunnelier baptisé Malala sur la ligne 15 Sud
Voilà pour les considérations politiques et économiques du projet. D'autres actualités sont toutefois plus terre-à-terre : ce 26 juin, le chantier de la future ligne 15 Sud du Grand Paris Express a accueilli un second tunnelier. Baptisé Malala (en hommage au Prix Nobel de la paix, Malala Yousafzai), l'engin démarrera son excavation en septembre prochain sur le lot T2C du chantier, un tronçon de 7 km entre Noisy-Champs et Bry-Villiers-Champigny. Le groupement d'entreprises composé de Demathieu Bard (mandataire), Implenia, Pizzarotti, NGE et Atlas Fondations, est chargé de creuser deux tunnels de 4,7 et 2,2 km à l'aide de deux tunneliers, dont Malala. Aux commandes de ces deux machines titanesques, 8 pilotes et 36 opérateurs se relaieront, sur un total de 329 personnes mobilisées. La livraison des ouvrages est prévue en 2021.
Le franchissement Pleyel à Saint-Denis définitivement acté
à lire aussi
Autre actualité : ce 25 juin, un communiqué commun de la préfecture d'Ile-de-France et de l'établissement intercommunal Plaine Commune a annoncé que le franchissement Pleyel allait bel et bien être réalisé. Pour rappel, il s'agit d'un énorme pont-bâti devant couvrir le faisceau ferroviaire provenant de la Gare du Nord et traversant Saint-Denis, de manière à relier deux quartiers de la ville. Dans les tuyaux depuis de longues années, parfois menacé par des questions politiciennes ou des problèmes de financements, le franchissement présente malgré tout un intérêt dans le cadre du Grand Paris Express et des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Les discussions entre les partenaires du projet ont permis d'obtenir quelques avancées : des travaux complémentaires avec la SNCF réduiront la facture de 6 millions d'euros, pour atteindre les 188 millions d'euros. En parallèle, l'Etat augmente sa participation à l'enveloppe globale de 20 millions, qui viennent s'ajouter aux 30 millions initiaux. La Métropole du Grand Paris a débloqué quant à elle 5 millions, et la SGP a accepté une rallonge de 3,3 millions de sa participation. Autant de financements qui complètent ceux décidés par les autres partenaires, à savoir Plaine Commune, le département de Seine-Saint-Denis et la ville de Saint-Denis.
Les travaux du franchissement Pleyel se décomposeront en deux phases : d'abord, la construction de la partie permettant le passage des circulations "douces" et l'interconnexion entre les gares, livrée pour 2024, et ensuite, l'édification de la seconde partie destinée aux véhicules, qui débutera une fois les JO terminés.