Nicolas Sarkozy a tenu sa 4e conférence de presse à l'Elysée afin de dresser un premier bilan des investissements d'avenir annoncés dans le cadre du Grand emprunt lancé en juin 2009. Sur les 35 Md€ promis, une vingtaine aura été engagée d'ici à fin 2011, a déclaré le Chef de l'Etat. Détails.
Un bilan du grand emprunt qui prend des allures de campagne présidentielle… C'est globalement ce qui ressort après l'exercice du Président devant la presse ce lundi matin. Sur fond de bilan économique de la France, Nicolas Sarkozy a donc défendu celui des investissements d'avenir mis en place il y a deux ans alors que le pays était plongé dans une crise économique et social sans précédent. Poursuivre les réformes et investir plutôt que l'attentisme : décidé dans la foulée du plan de relance, le Grand emprunt était censé préserver les investissements à l'approche des difficultés liées à la crise.
Doté de 35 milliards d'euros, le Grand emprunt sur les investissements d'avenir a fait la part belle à l'enseignement supérieur (10 Md€), la recherche (7.9 Md€), les PME (6.5 Md€), le développement durable (5.1 Md€) et l'économie numérique (4.5 Md€). « Nous sommes en mesure de vous dire que d'ici à la fin de l'année, sur les 35 Md€, c'est une vingtaine de milliards d'euros qui aura été engagée pour financer des projets précis », a indiqué Nicolas Sarkozy. Dans le détail et les secteurs de la construction, le bilan se présente comme suit :
- Sur le plan énergétique, le Chef de l'Etat a annoncé lundi qu'un milliard d'euros supplémentaire allait être alloué aux programmes nucléaires du futur, notamment sur la 4e génération de réacteurs nucléaires et sur les processus de sûreté. Fukushima est passé par là…
- L'Etat s'est aussi engagé à soutenir le recyclage, afin de contribuer à l'efficacité énergétique et à une économie plus sobre en matières premières, grâce aux réseaux électriques intelligents et à la rénovation thermique des logements (500 M€).
- Les PME ne sont pas en reste : « Grâce au programme d'investissement d'avenir, OSEO a pu accompagner 1.700 entreprises de taille intermédiaire (ETI) pour près d'1Md€ », a asséné le Président de la République.
- Du côté des industriels, l'Elysée note, là aussi, des efforts considérables. Ainsi, la mise en place d'Instituts de Recherche Technologique (IRT) pour 2 Md€, qui rassemblent sur un site unique les meilleures équipes de formation de recherche et de développement industriel, devraient aider à « garder notre industrie, développer notre industrie, mettre notre industrie à la pointe de l'innovation », a souligné Nicolas Sarkozy.