Selon le dernier rapport sur la gestion du patrimoine immobilier de l'Etat, rendu public mercredi, l'action du gouvernement porterait ses fruits mais il resterait encore «des marges de progression importantes».
L'action du gouvernement pour «réformer la politique immobilière de l'Etat» semble être en bonne voie, souligne le député Yves Deniaud, dans le dernier rapport sur la gestion du patrimoine immobilier de l'Etat. Il ajoute toutefois, que «des marges de progression» restent «importantes». Effectivement, de «fortes résistances» des ministères «à se voir déposséder de la maîtrise de leur parc immobilier» persistent. Parmi les organismes pointés du doigt, on peut citer le Centre national des œuvres universitaires et scolaires (CNOUS), qui «ne joue pas le rôle de tête de réseau qui devrait être le sien en matière immobilière». Le ministère des Affaires étrangères est également critiqué puisqu'il «continue de porter le projet de construire un centre de conférences internationales alors qu'il vient de construire un centre de conférences».
Des cessions à venir
Plus largement, dans le document budgétaire qui sera soumis aux députés vendredi, le rapport regrette l'absence de «tableau de bord de la performance immobilière des ministères». De même, la question des logements de fonction reste un sujet épineux car «les réticences, là encore, sont fortes».
Enfin, le rapport indique que «le ministre du Budget, avec le service France Domaine, assume maintenant une grande partie des tâches dévolues à l'État propriétaire: cessions des biens devenus inutiles, loyers budgétaires, programmation stratégique par ministère, amorce d'une politique d'entretien, recensement du patrimoine des opérateurs».
Le rapport souligne «qu'en 2010, les cessions sont prévues à hauteur de 900 millions d'euros». Par exemple, le ministère de la Défense devrait céder pour 800 millions d'euros la plupart de ses locaux parisiens, dans la perspective d'un regroupement à Balard (XVe arrondissement).