La condamnation à six mois de prison avec sursis et à 10.000 euros de dommages et intérêts d'une gérante d'agences immobilières, poursuivie pour avoir pratiqué de 2000 à 2002 le fichage ethnique et la discrimination raciale, a été confirmée mercredi par la Cour dappel de Grenoble.
Considérant que l'infraction n'était pas constituée par manque de preuves matérielles, l'avocat général, lors de l'audience le 12 mars, n'avait requis aucune peine à l'encontre de l'ancienne dirigeante des agences Mil'im de Lyon, Villeurbanne et Vienne, Martine Blondelet, laissant la décision à l'appréciation de la Cour.
Pour rappel, Mil'im vend des listes d'appartements à des candidats à la location, qui reçoivent pendant six mois des listes de logements correspondant à leurs critères moyennant 160 euros. En 2001, une ancienne salariée de l'agence lyonnaise avait dénoncé à SOS Racisme, partie civile dans l'affaire, l'existence d'un double codage ethnique dans l'entreprise. Selon elle, les candidats à la location se voyaient attribuer un numéro en fonction de leur origine ethnique. Les préférences des propriétaires étaient également cryptées: un code 2 signifiait «pas d'animaux» et un code 3 «pas d'étrangers», avait-elle dit devant le tribunal correctionnel.
Pour rappel, Mil'im vend des listes d'appartements à des candidats à la location, qui reçoivent pendant six mois des listes de logements correspondant à leurs critères moyennant 160 euros. En 2001, une ancienne salariée de l'agence lyonnaise avait dénoncé à SOS Racisme, partie civile dans l'affaire, l'existence d'un double codage ethnique dans l'entreprise. Selon elle, les candidats à la location se voyaient attribuer un numéro en fonction de leur origine ethnique. Les préférences des propriétaires étaient également cryptées: un code 2 signifiait «pas d'animaux» et un code 3 «pas d'étrangers», avait-elle dit devant le tribunal correctionnel.