Selon le Figaro et les Echos, les prix du gaz pourraient augmenter le 1er juillet de 4 à 5%. Une augmentation qui intervient après celle de près de 10% du 1er avril dernier. En cause, l'application de la nouvelle formule de calcul régissant la fixation des tarifs réglementés. Pour l'instant, Gdf ne confirme pas la hausse. En Europe par ailleurs, la tendance générale annuelle s'est orientée plutôt vers la baisse.
Le Figaro et les Echos ont sorti leur calculette et, selon la nouvelle formule de calcul des tarifs réglementés du gaz (fondée sur les coûts d'approvisionnement du fournisseur, prenant en compte le niveau des cours du pétrole brut, du fioul et les taux de change), GDF Suez pourrait demander à la Commission de régulation de l'énergie (CRE)de valider une hausse de 4 à 5% hors TVA, pour les ménages se chauffant au gaz et de 2 à 3% pour les autres, le 1er juillet prochain. Une perspective envisagée selon eux par plusieurs professionnels.
Mais GDF Suez, par la voix d'un porte-parole interrogé par l'AFP, n'a pas voulu confirmer cette information : "On est toujours en période de calcul (jusqu'au 31 mai, note de l'AFP) et aucune demande n'a encore été déposée auprès de la CRE". Toute augmentation nécessite en effet un avis favorable de la CRE, désormais décisionnaire - depuis fin 2009 et l'entrée en vigueur de la réforme de calcul - et non plus consultatif. La demande auprès de l'organisme devra être déposée avant le 10 juin pour une application au 1er juillet.
Audit
Après la hausse de près de 10% le 1er avril dernier, soit une facture augmentée de 12 à 85 euros pour les ménages, la polémique avait poussé la CRE à effectuer un audit pour déterminer si les règles de calcul pouvaient rester en l'état. Selon l'AFP, les résultats sont attendus tout prochainement, "d'ici à la fin juin", selon les Echos.
Selon le dernier communiqué Eurostat, du 28 mai, "le prix de l'électricité pour les ménages a diminué de 1,5% entre le deuxième semestre 2008 et le deuxième semestre 2009 et le prix du gaz de 16%", après avoir connu à l'inverse une augmentation entre le deuxième semestre 2007 et le deuxième semestre 2008, de respectivement 6,8% pour l'électricité et de 21% pour le gaz. Les plus faibles prix de l'électricité sont enregistrés en Finlande, en France et en Grèce, tandis qu'on retrouve les plus élevés en Hongrie, Pologne et Allemagne. Pour le gaz, les prix les moins importants sont observés au Luxembourg, Belgique et Royaume-Uni et les plus élevés en Suède, Pologne et Bulgarie.