Formation professionnelle: l'un des thèmes majeurs déjà au programme de la précédente conférence sociale, a longuement été débattu par les partenaires sociaux. Un point est acquis d'avance : une négociation va s'ouvrir très vite sur le sujet, a confirmé jeudi soir Michel Sapin. Reste à en définir les modalités précises : ce dossier technique va de la formation des salariés en poste à celle des chômeurs, en passant par l'apprentissage. "Il est nécessaire de former des chômeurs plutôt individuellement pour arriver à la réussite au retour à l'emploi avec des financements qui ne sont pas forcément issus des OPCA (Ndlr: organismes paritaires collecteurs agréés des différentes professions)" , estime Patrick Liébus.
Et de préciser : "En chiffres, nous enregistrons 10 à 15 % de ruptures de contrats qui sont dus à une mauvaise orientation, en revanche 80 % de ceux qui sont dans le système obtiennent par la suite un contrat indéterminé dans la filière de l'artisanat du bâtiment."
Coût du travail : vers des prises de décisions ?
François Hollande ne s'est pas beaucoup avancé sur le sujet du coût du travail. Il a rappelé que le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) instauré cette année va déjà réduire de 20 milliards d'euros les prélèvements sur les entreprises. "Faut-il aller plus loin ?", s'est-il interrogé. La prudence est de rigueur de la part de l'Elysée. "Cela suppose d'avoir des marges de manœuvre", a-t-il souligné dans son discours.
Représentativité patronale : un médiateur pour une réforme
Sous la pression du Gouvernement, les trois organisations patronales - CGPME, UPA et Medef - ont fini par accoucher in extremis, mercredi 19 juin 2013, d'une "position commune". Ce texte retient donc au final le critère de l'adhésion - et non l'élection comme c'est le cas pour les salariés - pour définir la représentativité. Michel Sapin, ministre du Travail, a confirmé, jeudi, la nomination d'un médiateur pour qu'une réforme plus aboutie soit rendue dans les semaines qui viennent.
"Mobilisation générale"
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui a clôt les débats vendredi après-midi, a annoncé qu'un "plan de formations prioritaires pour l'emploi" serait prochainement mis en place", avec l'objectif d'une entrée en formation de 30.000 demandeurs d'emploi supplémentaires "en quatre mois". Il a aussi demandé aux "grandes entreprises" et aux branches "d'accélérer les négociations" sur le contrat de génération, une seule branche (assurances) ayant jusqu'à présent signé un accord sur l'embauche de jeunes et le maintien en emploi des seniors.
Pour les jeunes peu ou pas qualifiés, les emplois d'avenir "apportent une solution à ceux qui n'en auraient pas d'autres. L'objectif reste une mobilisation générale pour atteindre 100.000 à la fin de l'année", a-t-il conclu.