Les artisans et commerçants ont annoncé, mardi 2 septembre, avoir saisi le Conseil d'Etat pour annuler le décret de répartition des sièges au sein du Conseil d'administration de la Copanef, Conseil paritaire interprofessionnel pour l'emploi et la formation. Réactions de l'UPA.
Alors que l'UPA s'était déclarée, le 11 juillet dernier, prête à se retirer du Pacte de responsabilité, l'organisation patronale a saisi le Conseil constitutionnel, mardi 2 septembre 2014, pour annuler le décret de répartition des sièges au sein du Conseil d'administration du Conseil paritaire interprofessionnel national pour l'emploi et la formation (Copanef). En effet, les représentants de l'UPA se sont rendus à la réunion d'installation du conseil d'administration de l'instance ce jour afin de s'opposer aux modalités de représentation des organisations patronales. Le Medef a obtenu finalement 6 sièges sur dix et l'UPA un seul.
L'UPA redoublera de vigilance pour les PME et TPE
"Cette répartition ne reflète en rien le poids de chacune des organisations patronales.(…) A elle seule, l'UPA représente 40 % des entreprises françaises", s'emporte Jean-Pierre Crouzet, président de l'UPA, dans un communiqué.Et d'ajouter : "Cette affaire du COPANEF illustre la fâcheuse tendance du Gouvernement à prendre des décisions partiales, favorables au Medef. C'est inacceptable. L'UPA veillera à ce que les entreprises petites et moyennes ne soient pas laissées pour compte."
En outre, la formation professionnelle constitue un enjeu crucial pour les entreprises de proximité dont le développement repose d'abord et avant tout sur le niveau de qualification de ses salariés, conclut le président de l'UPA.
Pour rappel : la réforme de la formation professionnelle issue de la loi du 5 mars 2014 transforme le CPNFP -Comité paritaire national de la formation professionnelle- en Copanef (Conseil paritaire interprofessionnel national pour l'emploi et la formation) et les Copire (Commissions paritaires interprofessionnelles régionales de l'emploi) en Coparef (Conseils paritaires interprofessionnels régionaux pour l'emploi et la formation). Ces deux instances doivent comporter chacune 10 postes pour les syndicats de salariés et 10 pour le patronat. Les cinq centrales syndicales se sont mises d'accord pour se répartir les leurs à égalité (2 chacune).