FOCUS. Dans l'attente de la nouvelle version de la Programmation pluriannuelle de l'énergie, les acteurs de la chaleur renouvelable et de récupération ont présenté à la ministre de la Transition énergétique une série de propositions pour faire passer leur filière à la vitesse supérieure. Leur objectif : transformer, d'ici 2030, plus de la moitié de la chaleur consommée en France en énergie renouvelable.


Encore un : la filière de la chaleur renouvelable et de récupération vient à son tour de présenter son propre "Plan Marshall" à la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. La réunion a eu lieu quelques semaines avant que la nouvelle version de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) soit dévoilée par le Gouvernement, dans un contexte d'urgence climatique et de transition énergétique. Objectif : transformer, d'ici 2030, 54% de la chaleur consommée en France en énergie renouvelable, produite localement et compétitive économiquement.

 

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D'une seule voix, l'Association française des professionnels de la géothermie (AFPG), l'Association technique énergie et environnement (Atee), l'association Amorce (réseau de collectivités engagées dans la transition écologique), le Comité interprofessionnel du bois-énergie (Cibe), Énerplan (le syndicat des professionnels de l'énergie solaire), la Fédération des services énergie et environnement (Fedene), le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et l'association Via Sèva (spécialisée dans les réseaux de chaleur et de froid) ont donc suggéré à l'exécutif une série de propositions pour faire passer cette filière à la vitesse supérieure.

 

"La grande oubliée"

 

Les professionnels se plaignent régulièrement que la chaleur soit "trop souvent la grande oubliée du débat énergétique actuel, alors même qu'elle continue de dépendre très majoritairement d'énergies fossiles importées", souligne leur communiqué commun. Parallèlement, les sources d'énergies renouvelables et de récupération (ENR&R) continuent leur percée et représentent déjà presque un quart de la consommation totale de chaleur de l'Hexagone. D'où la volonté de
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