Dans son délibéré, publié ce mardi 5 janvier, le tribunal d'instance de Nice confirme l'expulsion dans les quinze jours d'une famille de trois octogénaires niçois, dont la villa se situe sur le tracé d'une voie devant relier la ville au stade de football de l'Allianz Riviera. Ce dernier est retenu pour accueillir des matches de l'Euro 2016.
Trois octogénaires domiciliés depuis 60 ans dans une maison de la plaine du Var, située sur le tracé d'une voie devant relier la ville de Nice au stade de football de l'Allianz Riviera, devront quitter les lieux, a confirmé, ce mardi 5 janvier 2016, le tribunal d'instance de Nice. S'ils refusent d'obtempérer dans les quinze jours, le Préfet des Alpes-Maritimes pourra faire intervenir les forces de l'ordre. A noter qu'ils devraient faire appel de ce jugement, dont ce dernier n'est pas suspensif.
Pour rappel : l'affaire avait été examinée le 26 novembre 2015 lors d'une audience du juge de l'expropriation du tribunal de grande instance de Nice à la suite d'une ordonnance d'expropriation datant de juillet 2012.
Cela signifie que depuis décembre 2014 en effet, cette maison est la propriété de la Ville de Nice, qui avait pris une déclaration d'utilité publique (DUP) en décembre 2011 pour permettre la construction d'une voie dite des 40 mètres entre le stade de Nice et le quartier de l'Arénas.
"Cette artère est essentielle dans la perspective de l'accueil, en juin prochain, de plusieurs matches comptant pour l'Euro 2016 de football", a rappelé la métropole niçoise. L'avocat de la métropole avait alors demandé 1.000 euros d'indemnité mensuelle d'occupation des lieux, une somme accordée par le tribunal.
Un ascenseur a été proposé aux trois personnes expulsées
Par ailleurs, la juge a pris acte de la décision de la métropole de Nice d'équiper d'un ascenseur la villa proposée aux trois personnes expulsées pour les reloger. De son côté, Christian Estrosi, maire de Nice, rappelle dans un communiqué que "cet axe est primordial pour l'Euro 2016, pour le passage de la future ligne Est-Ouest du tramway, et pour les 500.000 personnes de la Métropole. Depuis juillet 2011, de multiples tentatives de conciliation ont été entreprises par nos services et dès mars 2015, les travaux de la Voie de 40 mètres avaient été modifiés pour leur faire gagner du temps." "Une villa d'une valeur de 650.000 euros, à proximité de leur ancienne maison, leur est proposée à la vente", avait aussi indiqué l'élu, qui a rappelé que la famille a été indemnisée à hauteur de 710.000 euros.