Les expositions universelles ont laissé une empreinte visible dans Paris. Dans une optique de rayonnement international, l'équipe ExpoFrance 2025 propose la tenue de l'événement dans la capitale, mais également autour de la ville grâce au Grand Paris Express et même dans tout le pays. Explications.
La candidature de la France à l'organisation de l'Exposition universelle de 2025 est officielle. Le projet, porté par ExpoFrance 2025, initié par Jean-Christophe Fromantin, député-maire de Neuilly-sur-Seine, dès le mois de décembre 2010, a reçu depuis le soutien du président de la République, le 6 novembre 2014, et de son Premier ministre. Ce dernier a notamment déclaré : "Je vois dans la candidature (…) une magnifique opportunité pour l'image dans le monde du Grand Paris et de la France", ajoutant, "L'Etat sera au rendez-vous de cette grande ambition".
Concrètement, cette exposition sera organisée de façon concentrique, avec trois cercles définis autour de Paris. Le "territoire historique", ou "premier cercle", sera constitué par la capitale elle-même autour d'un axe partant du musée du Louvre et rejoignant la Grande Arche de la Défense. Cette zone comprendrait notamment le Grand et le Petit Palais - hérités de l'Exposition universelle de 1900 - qui seraient restaurés pour l'occasion et prolongés par une esplanade piétonnière, le Musée d'Orsay (ancienne gare elle aussi construite pour l'Exposition de 1900), le Trocadéro et la tour Eiffel qui, elle, date de… l'Exposition universelle de 1889. Dans ce cercle, aucun pays n'aurait de pavillon à proprement parler mais des présentations thématiques mutualisées, numériques ou physiques, pourraient être organisées dans ces grands monuments.
Un projet à l'échelle nationale
Le "second cercle" serait, quant à lui, matérialisé par les gares du Grand Paris Express, cette ligne de métro circulaire qui doit être construite en grande banlieue. L'équipe ExpoFrance 2025 estime que ce "nouveau territoire" pourrait héberger un parcours qui justifierait l'existence de l'équipement "autrement que par sa fonctionnalité de transport". Elle suggère que des événements pourraient se tenir dans certaines communes à forte identité thématique : l'innovation à Saclay, la restauration à Rungis, ou la création artistique à Saint-Denis-Pleyel. Les gares d'accueil de Paris (Saint-Lazare, gare de l'Est ou Châtelet-Les-Halles) seraient également mises à contribution.Enfin, le "troisième cercle", symbolisé par un ensemble de métropoles régionales, ferait participer l'ensemble du pays à l'événement. Des villes comme Lyon, Marseille, Nice, Bordeaux, Nantes, Toulouse, Lille ou Strasbourg pourraient accueillir des colloques, des débats et des événements. "Des séquences thématiques pourraient également être construites" autour de ces agglomérations qui constitueront "autant de portes d'entrée" à l'Exposition universelle. L'équipe qui porte la candidature explique : "Le projet se construit en cohérence avec les nouvelles mobilités, par rapport à un monde global et connecté, mais aussi un monde qui a besoin d'un moment pour se rencontrer". Trois à cinq ans avant la tenue de l'exposition, la communauté mondiale sera donc appelée à participer, produire et amener des idées aux défis en lien avec un thème central qui sera choisi à ce moment-là.
D'ici là, ExpoFrance 2025 mobilisera le grand public français en 2015 et déposera, l'année suivante, la candidature officielle auprès du Bureau International des Expositions qui compte 167 Etats membres. La décision finale du BIE doit intervenir en 2018.