Mal-être au travail, risques routiers, prévention autour des Troubles Musculo-squelettiques (TMS) dans le BTP : du 4 au 6 novembre à la Porte de Versailles à Paris, le salon Expoprotection abordera ces différentes thématiques au cours de nombreuses conférences.
Expoprotection, qui se déroule du mardi 4 au jeudi 6 novembre est l'occasion de rappeler que les Troubles musculo-squelettiques (TMS) constituent la première cause de maladies professionnelles dans le BTP, et qu'ils ont un coût pour les entreprises notamment en matière d'absentéisme ou de renouvellement des effectifs.
"En France, les TMS représentent un enjeu majeur en termes de santé du travail", nous signale Olivier Raquin, de Ergonalliance, organisme de formation spécialisé et cabinet de conseil en Ergonomie.
D'après l'Assurance Maladie, les TMS auraient entraîné la perte de 8,5 millions de journées de travail en 2012, tous secteurs confondus. "Le secteur du bâtiment est le premier concerné : neuf maladies professionnelles sur dix seraient liées aux TMS", reconnaît l'expert en diagnostic.
Et d'en expliquer les raisons : "Les conditions de travail difficiles sont couplées à des activités qui sollicitent tous les membres du corps. Et les salariés du BTP, habitués à la dureté de leur tâche, se plaignent peu et négligent généralement les signes avant-coureurs, retardant alors le diagnostic de la pathologie."
Un coût annuel oscillant entre 100 et 500 euros
Un constat partagé par l'OPPBTP qui avance le chiffre d'estimation entre 100 et 500 euros le coût annuel directement imputable par salarié de ces TMS. Car il faut prendre en compte le montant direct de la réparation, plus l'impact sur le taux de cotisation de l'entreprise ainsi que l'impact sur l'absentéisme et le turnover, indique l'organisme de Prévention dans le BTP.Avant de préciser : "Les arrêts de travail découlant seraient particulièrement longs : 300 jours en moyenne pour une pathologie de l'épaule, 319 jours pour une affection chronique du rachis lombaire due à des vibrations et 330 jours pour la même pathologie mais liée à la manipulation de charges lourdes."
"Au stade le plus avancé, les troubles génèrent même des conséquences graves pour le maintien dans l'emploi du salarié en entraînant des incapacités temporaires ou permanentes, voire un handicap", signale Olivier Raquin.
PME/TPE, tous concernées par le Burn-out
Au-delà du débat autour des TMS, le mal-être au travail sera également évoqué à travers des conférences. "Ce ne sont pas forcément les TPE qui sont les plus concernées par le burn-out, les PME le sont également, estime-t-il. Car plus l'entreprise est importante et plus le niveau de hiérarchie est important et donc difficile à s'organiser pour mieux appréhender les maladies nerveuses."Le compte pénibilité sera aussi un thème important du salon Expoprotection. Figurant parmi les mesures phare de la réforme des retraites, le compte pénibilité a connu une vive levée de boucliers. Le principe est simple ajoute l'expert en diagnostic. : "Les salariés exposés aux facteurs définis par décret pourra acquérir des points qui lui permettront de se former, de gagner plus ou de partir plus tôt à la retraite", conclut-il.
Un site et un numéro dédiés au compte-pénibilité
Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des Femmes, et François Rebsamen, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, viennent de mettre une ligne téléphonique et un site Internet* consacrés à l'information et à l'accompagnement des salariés et des employeurs sur le Compte prévention pénibilité.
"Ce droit nouveau doit être simple et compréhensible par tous : salariés et employeurs pourront ainsi se l'approprier pour exercer leurs droits et renforcer la prévention", indiquent les deux ministères.
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Le 3682* permet désormais à tout salarié et à tout employeur de s'informer sur ses droits et sur les démarches liées au dispositif.
Découvrez ici, le site internet dédié