J-92. Novices en matière d'organisation d'événement sportif majeur, les deux pays coorganisateurs du prochain championnat d'Europe de football touchent au but… La Pologne a comblé son retard dans la livraison des stades en décembre dernier tandis que son voisin ukrainien a dû développer ses infrastructures en matière de transports et d'hôtellerie. Sauf cataclysme majeur, ils seront prêts à temps. État des lieux.
L'échéance approche. Moins de 100 jours et le coup d'envoi de l'Euro 2012 sera donné. « Le compte à rebours pour la phase finale de la compétition a atteint un nouveau jalon avant le coup d'envoi le 8 juin 2012 du premier match, au Stade national de Varsovie, entre la Pologne et la Grèce», nous confirme Wojciech Rokicki, coordinateur national de PL 2012, organisme d'Etat coordonnant les travaux pour l'Euro en Pologne. Toutefois, la préparation des infrastructures a été parsemé d'embuches. Il y a un an, le titre national Polska s'interrogeait : « L'Euro 2012 était-il au-delà de nos possibilités ? »
Nettement plus en avance, que son voisin ukrainien, dans l'avancée des travaux, la Pologne -qui a pris le 1er juillet la présidence tournante de l'Union européenne- savait bien qu'elle ne pourrait pas finir tous les projets. « Globalement, 95 % des projets autant en Pologne et en Ukraine sont achevés », estiment aujourd'hui les deux coorganisateurs.
Pour rappel, c'est bien la première fois que l'organisation d'un événement sportif majeur est confiée à la Pologne et l'Ukraine. Les deux pays ont donc travaillé d'arrache-pied pour offrir un événement sportif mémorable. La décision prise le mercredi 18 avril 2007 à Cardiff par le Comité exécutif de l'UEFA d'organiser la compétition en Europe de l'Est est largement justifiée. Ce dur labeur devrait porter ses fruits non seulement pendant la compétition mais également à long terme puisque les deux pays mettent en place des infrastructures exceptionnelles pour l'avenir.
Un bond en avant
Cinq ans après cette course contre-la-montre, la Pologne a dépensé des milliards d'euros, pas seulement pour les stades mais aussi pour toutes les infrastructures manquantes. Il s'agit de fonds publics polonais et européens. Et la construction du stade national de Varsovie a coûté presque un demi milliard d'euros ! « Ces pays partent de très loin. On ne sera pas au niveau que l'on connait habituellement en France ou en Allemagne, estimait Jacques Lambert, président du comité de pilotage de l'Euro 2016 lors d'une conférence de presse. Il faudra faire avec. L'UEFA a été obligée d'investir en hommes et en travail. Bien plus qu'au Portugal en 2004, et en Suisse-Autriche en 2008. » Ces deux « bizuths » en la matière ne devraient, par conséquent, pas les mêmes conditions d'accueil que les éditions précédentes.
Lire la suite du dossier spécial Euro 2012 en page 2