ÉNERGIE. À quelques jours de la COP29, l'Agence internationale de l'énergie a mesuré que l'efficacité énergétique de près de 200 pays ne s'est améliorée que de 1% seulement en 2024. Une progression qui est même inférieure au rythme observé entre 2010 et 2019.

On est encore loin du compte. Alors que la COP29 doit s'ouvrir dans quelques jours à Bakou (Azerbaïdjan), l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a mesuré que l'efficacité énergétique de près de 200 pays ne s'est améliorée que de 1% seulement en 2024. Un chiffre qui ne fait pas mieux qu'en 2023, et qui est même inférieur au rythme de progression observé entre 2010 et 2019.

 

 

Selon l'AFP, les mêmes pays s'étaient pourtant engagés lors de la COP28, l'an dernier à Dubaï (Émirats arabes unis), à mettre les bouchées doubles en faveur de l'efficacité énergétique, s'accordant même sur l'objectif d'une hausse de 4% en la matière en 2030. Des progrès ont certes été constatés en réponse à la crise énergétique mondiale de 2022, mais depuis les efforts se sont tassés.

 

La moitié des constructions dans le monde ne sont pas soumises à des exigences d'efficacité

 

Or, l'AIE souligne que l'amélioration de l'efficacité énergétique - c'est-à-dire le fait d'utiliser moins d'énergie pour produire autant - pourrait contribuer, dans le scénario de neutralité carbone en 2050, à plus de 70% de la réduction de la demande en pétrole et à 50% de celle en gaz, d'ici 2030.

 

L'agence appelle par conséquent les pays à prendre de nouvelles mesures, signalant au passage que près de la moitié des surfaces construites dans le monde ne sont toujours pas soumises à des exigences d'efficacité.

 

"Les mesures à prendre et les technologies pour accélérer les progrès en matière d'efficacité sont déjà connues, et de nombreux gouvernements font des pas importants dans cette direction", estime le directeur exécutif de l'AIE, Fatih Birol, dans un communiqué.

 

L'exemple des Pac

 

 

Le dirigeant prend notamment pour exemple les pompes à chaleur et les voitures électriques, "qui consomment généralement beaucoup moins d'énergie que les technologies qu'elles remplacent". Ajoutant : "Ce que nous espérons voir maintenant, ce sont des réponses politiques plus rapides et plus solides à travers le monde".

 

Dave Jones, le directeur du programme perspectives du groupe de réflexion Ember, cité par l'AFP, confirme cette analyse. Pour lui, "il sera très difficile d'abandonner les combustibles fossiles si la demande globale d'énergie augmente de manière incontrôlée, et l'efficacité énergétique joue un rôle essentiel pour la réduire".

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