D'après le premier rapport de l'Observatoire national de la route (ONR) dévoilé le 8 novembre, les départements parviennent à maintenir leurs dépenses d'investissement sur leur réseau routier, malgré des budgets limités. Précisions.

Piloté par l'Institut des routes, des rues et des infrastructures pour la mobilité (Idrrim), le premier rapport de l'Observatoire des routes (ONR), mis en place en janvier 2016 et dévoilé le 8 novembre 2017, révèle globalement "une baisse continue de l'ordre de 25 % des moyens financiers consacrés à la voirie entre 2013 et 2016."

 

Toutefois, l'Observatoire constate que malgré la charge financière croissante des dépenses d'allocations individuelles de solidarité que connaissent les départements, "il n'y a pas eu à ce stade de décrochage des dépenses d'investissement courant sur les routes départementales."

 

Effort de l'Etat pour entretenir son réseau

 

Avant d'ajouter que "les éventuels arbitrages de baisse affectant cette voirie ont plutôt porté sur les investissements lourds que constituent les grands travaux." "L'analyse de la tendance baissière entre 2013 et 2015, corrigée en 2016, devra être approfondie pour distinguer ce qui relève d'une adaptation des politiques d'entretien après la forte politique d'investissement des départements qui a précédé cette période (2004-2008), de l'évolution des techniques ou de ce qui pourrait constituer un sous-entretien", complète l'ONR.

 

S'agissant des dépenses d'investissement, l'Observatoire note "l'effort très net de l'Etat pour régénérer son réseau, faisant suite à une prise de conscience de forte dégradation potentielle de celui-ci". Malgré "les plans de relance successifs, il est simplement revenu aux niveaux d'investissement de 2010", relativise le rapport.

 

Hors les grands travaux, l'Etat a investi 1,65 milliard d'euros en quatre ans dans le réseau national routier non concédé, précise l'étude, qui indique que l'Etat a augmenté ses dépenses d'environ 10.000 euros par km sur le réseau national en quatre ans à environ 42.000 euros.

 

Un échantillon de 57 départements qui représente 60 % du réseau routier départemental
Précisons que ce rapport s'appuie notamment sur les données publiées par l'Etat auprès d'un échantillon de 57 départements représentant 60 % du réseau routier. En revanche, il ne prend pas en compte les dépenses comptabilisées pour son entretien et son exploitation.

 

 

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