ENVIRONNEMENT. Ce jeudi 6 février 2020, le Palais Brongniart accueille la quatrième édition d'EnerJ-meeting, la Journée de l'efficacité énergétique et environnementale du bâtiment. Pour l'occasion quatre acteurs de la construction se sont réunis pour une table ronde avec comme thème : la rénovation bas carbone et l'économie circulaire.
Dans la lutte contre les émissions de CO2, le réemploi des matériaux en circuit court commence à prendre de plus en plus de place dans le secteur de la construction. Au cours de la quatrième édition d'EnerJ-meeting, la Journée de l'efficacité énergétique et environnementale du bâtiment, qui s'est déroulée ce jeudi 6 février 2020, quatre acteurs du bâtiment ont participé à une table ronde autour du thème : "Rénovation bas carbone et économie circulaire".
"Un cadre de définition HQE pour l'économie circulaire existe déjà, mais seulement une dizaine de projets se sont inscrits", admet Antoine Desbarrières, administrateur de l'Alliance HQE-GBC. Ce manque de succès de l'économie circulaire, Guillaume Meunier, directeur général et responsable du pôle environnements d'Elioth, l'explique : "Actuellement, un matériau réemployé est plus compliqué à vendre qu'un neuf, malgré des prix similaires. Il faut opérer un changement de paradigme". Il est rejoint sur ce point par Clotilde Pétriat, responsable de projet d'économie circulaire chez Eiffage. Elle précise : "Le choix de déconstruire au lieu de démolir impose un changement de programme chez le maître d'ouvrage. C'est-à-dire une différente manière d'approcher les projets". De plus, Philippe Osset complète : "Il y a des pistes de business model concernant l'économie circulaire, c'est un équilibre à trouver".
Quelle place pour le confort dans les projets ?
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Tous se rejoignent également pour affirmer que l'économie circulaire a un impact positif sur l'environnement. Mais les débats s'ouvrent sur son importance dans les projets. Par exemple, Antoine Desbarrières estime que le confort global prévaut. "Il faut avoir une approche globale", ajoute-il. A l'inverse, Guillaume Meunier estime qu'"une baisse de confort est envisageable si le bâtiment est bénéfique pour l'environnement".