LÉGISLATIVES 2024. Avant de les auditionner aux côtés des autres organisations patronales, l'Union des entreprises de proximité (U2P) a envoyé ses propositions ainsi qu'un questionnaire aux principales formations politiques en lice pour les élections législatives anticipées.

La fébrilité reste de mise chez les professionnels. Alors que le Nouveau Front populaire (NFP), la majorité présidentielle sortante et le Rassemblement national (RN) ont dévoilé leurs programmes respectifs, les trois principales organisations patronales - Medef, CPME et U2P - auditionneront ce 20 juin les principales formations politiques en lice pour les élections législatives anticipées.

 

 

En début de semaine, l'Afep (Association française des entreprises privées), qui réunit les grands groupes de l'Hexagone, s'est fendue d'un communiqué pour alerter sur le "risque majeur" d'une "fuite en avant budgétaire" portée par les programmes, jugés dispendieux par de nombreux observateurs, du RN et du NFP.

 

Centrer davantage les politiques sur les TPE

 

Du côté des indépendants, un livre blanc ainsi qu'un questionnaire ont été envoyés aux partis pour attirer leur attention sur les enjeux économiques du scrutin des 30 juin et 7 juillet, et prendre au passage la température sur leurs propositions. Les représentants des artisans ont eux aussi publié une vingtaine de mesures, réparties en cinq axes.

 

Les TPE souhaitent d'abord être davantage entendues dans le débat public, et faire l'objet de politiques publiques centrées sur leurs besoins, notamment en main-d'oeuvre. L'idée est aussi de les aider à assurer la croissance de leur activité tout en rendant possibles leurs transitions écologique et numérique.

 

Dernier axe de l'U2P : "garantir un haut niveau de protection sociale soutenable par la Nation et renforcer le dialogue social". L'organisation, à laquelle appartient la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment), qui a d'ailleurs présenté ses propres propositions aujourd'hui, égrène ensuite de nombreuses pistes d'action.

 

Simplification administrative

 

Sur le front de l'emploi, il est par exemple préconisé d'améliorer l'orientation des jeunes et de mieux communiquer sur l'accès aux métiers, notamment via l'apprentissage et la professionnalisation, ou encore de renforcer les moyens pour le développement des compétences dans les entreprises de moins de 50 salariés.

 

L'U2P reprend aussi de nombreuses mesures qui étaient contenues dans le projet de loi simplification, abandonné suite à la dissolution de l'Assemblée nationale : création d'un test TPME, mise en place du principe "dites-le nous une fois", accès des marchés publics aux plus petites entreprises, facilitation des créations-reprises de sociétés...

 

Les représentants des indépendants appellent aussi les futurs députés à amplifier les actions de revitalisation des centres-villes et centres-bourgs, et à rendre accessible le haut débit sur l'ensemble du territoire.

 

Équilibrer les comptes de la Sécu

 

 

La perspective de voir un nouveau gouvernement dilapider les caisses de l'État et fragiliser la place de la France sur les marchés financiers suscite également de nombreuses craintes. D'où la demande du patronat d'équilibrer les comptes de l'ensemble des branches de la Sécurité sociale et d'assurer la pérennité du système français de retraite par répartition.

 

De même, il espère que le dialogue social continuera à jouer le rôle de tremplin des réformes à venir en matière de droit du travail et de protection sociale. Enfin, l'U2P espère "un modèle de société qui valorise autant le travail indépendant que le salariat". Toutes ces propositions ont été relayées dans un questionnaire d'une quinzaine d'occurrences envoyé aux partis politiques.

 

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