LETTRE OUVERTE. La présidente de l'Ordre des architectes, Christine Leconte, demande, dans une lettre ouverte, à être reçue par la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, après ses annonces concernant les écoles d'architecture.
Après "l'espoir" suscité par les annonces de la ministre, mi-avril, "une nouvelle dynamique" doit s'enclencher. C'est la raison pour laquelle Christine Leconte, présidente du Conseil national de l'Ordre des architectes, (Cnoa) demande à être reçu par Rima Abdul-Malak, dans une lettre datée du 25 avril et rendue publique par le Conseil de l'Ordre.
Après trois mois de crise au sein des Ensa (Ecoles nationales supérieurs d'architecture), dont étudiants et personnels dénoncent un manque de moyens chronique, leur ministre de tutelle avait pris la parole, dans une lettre adressée aux 20.000 étudiants, pour annoncer des mesures budgétaires, ainsi que la relance de la Stratégie nationale pour l'architecture, notamment.
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"Nous avons besoin d'actions décisives"
Sur ce deuxième point, Christine Leconte se dit "prête à évoquer les pistes d'évolutions nécessaires" avec la ministre. "La Stratégie nationale pour l'architecture renouvelée que vous proposez doit inclure absolument le volet écoles et formation dans la réflexion", indique la présidente de l'Ordre. "Nous avons besoin d'actions décisives pour l'avenir de l'architecture d'intérêt général".
"L'architecture a besoin d'une accélération assumée et volontaire pour réussir la transition écologique et d'un enrichissement des formations dans ce domaine", qui souhaite adapter la formation "à ces nouveaux enjeux".
Travail interministériel
"Toutes les solutions ne viennent pas du ministère de la Culture", poursuit Christine Leconte, qui insiste sur le travail interministériel qu'il faudrait enclencher, sur les sujets de la construction et de l'habitat. En particulier le projet de loi Industrie verte, ou le Fonds vert, qui sont "des opportunités pour l'architecture".
L'Ordre demande donc à la ministre d'organiser une rencontre pour évoquer "les stratégies et solutions qui permettraient de sortir durablement les Ensa, et l'ensemble des architectes, des situations dysfonctionnelles qu'ils traversent".