STRATÉGIE. Moins de deux ans après avoir annoncé le lancement d'une nouvelle technologie promettant de réduire massivement et rapidement l'empreinte carbone des ciments, l'entreprise irlandaise se dit prête à entrer dans la phase suivante : celle de l'industrialisation de sa solution. Pour cela, le groupe franco-irlandais compte tout d'abord s'appuyer sur son usine de Dunkerque, qui devrait prochainement doubler de taille.


Si elle était un pays, elle serait le troisième plus gros émetteur de CO2 du monde, après la Chine et les États-Unis. C'est un fait, l'industrie cimentière est responsable de 8% des émissions de gaz à effet de serre mondiale, de 12% des émissions de l'ensemble du tissu industriel en France. "La décarbonation de notre industrie représente donc une lourde priorité, juge Conor O'Riain, directeur général Europe d'Ecocem. Produire du ciment demande beaucoup d'énergie. Mais même en utilisant une source d'énergie verte, les deux-tiers de l'empreinte carbone vient du clinker." Pour décarboner le ciment et donc le béton, "deuxième substance la plus consommée au monde après l'eau, à hauteur de 2,5t par personne et par an", selon lui, il faut donc "réduire la part de clinker".

 

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C'est ce à quoi s'attache Ecocem depuis sa création en 2000, par le père du directeur général Europe, Donal O'Riain. Pour faire des liants et ciments bas carbone,
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