Mercredi, Dubaï World et sa filiale immobilière Nakheel ont demandé le rééchelonnement de leur dette qui s'élève à 39.2 milliards d'euros. Cette demande de sursis ébranle la planète financière eu égard à la démesure dans tous les secteurs des transports, des loisirs ou de l'immobilier affichée par l'émirat. Une faillite soudaine qui surprend à l'heure où la crise financière semble achevée…
Dubaï est au bord de la faillite. Cette annonce sonne d'autant plus comme une onde de choc que personne ne s'y attendait. Mercredi, le conglomérat Dubaï World et sa filiale immobilière Nakheel ont demandé un sursis à ses créanciers sur une dette d'un montant de 39.2 milliards d'euros. Cette dette représente à elle seule l'essentiel de celle de l'émirat, estimée entre 53 et 60 millions d'euros. La requête de Dubaï apparaît également inquiétante, d'autant qu'elle tombe le jour même où l'émirat a levé d'urgence 3.3 milliards d'euros en bons du Trésor, souscrits par deux banques d'Abou Dhabi, son aîné riche en pétrole. Toutefois, cette somme ne suffira pas à éponger la dette de Dubaï, qui représenterait 70% de son produit intérieur brut (PIB).
L'urbanisme est touché
Du côté de l'immobilier résidentiel, la crise a eu des effets néfastes, notamment sur la poursuite ou la suspension des chantiers comme celui de la fameuse Burj Dubaï, tour la plus haute du monde. Du coup, nombre d'entreprises du BTP en pâtissent, n'ayant plus été payées depuis des mois.
Selon le quotidien Le Monde, une des issues de secours pour Dubaï reste l'aide de son voisin Abu Dhabi, dont le cheikh pourrait exiger de monter au capital des deux derniers joyaux de la couronne dubaïrote, Emirates Airlines et Dubaï Ports.