Quatre à six mois d'emprisonnement avec sursis et 5.000 euros d'amende ont été requis mardi par le procureur de la République de Vienne (Isère) à l'encontre d'une gérante d'agence immobilière. Cette dernière est poursuivie pour fichage ethnique et discrimination de 2000 à 2002.
A l'époque des faits, la prévenue, aujourd'hui âgée de 52 ans, dirigeait à Lyon, Villeurbanne et Vienne des agences Mil'im. Les candidats à la location versent 160 euros et reçoivent pendant six mois des listes de logements correspondant à leurs critères.
En 2001, une ancienne salariée de l'agence lyonnaise a dénoncé à SOS Racisme l'existence d'un double codage ethnique dans l'entreprise.
Selon elle, les candidats à la location se voyaient attribuer un numéro en fonction de leur origine ethnique. Les préférences des propriétaires étaient également cryptées: un code 2 signifiait «pas d'animaux» et un code 3 «pas d'étrangers», a-t-elle dit à la barre.
Suite à ce témoignage, SOS Racisme avait organisé des testings dans les agences Mil'im de Vienne et Lyon, mais aussi à Saint-Nazaire, Caen, Rennes, Metz, Strasbourg, Mulhouse et Amiens. L'association en avait conclu qu'il existait un système généralisé de discrimination chez Mil'im et a déposé en 2003 une dizaine de plaintes avec constitution de partie civile.
Le tribunal a examiné mardi les plaintes contre l'ancienne gérante de l'agence iséroise. Des accusations que cette dernière a rejeté contre elle.
Dans son réquisitoire, le procureur, Franck Rastoul, a qualifié le discours de la prévenue d' «incohérent» et demandé une «peine exemplaire». «Ce dossier s'inscrit dans une logique discriminatoire nationale mais Madame a été un rouage actif», a-t-il estimé.
Le jugement du tribunal correctionnel a été mis en délibéré au 9 janvier.
La prévenue encourt une peine maximale de trois ans de prison pour discrimination et cinq ans pour fichage ethnique.
En 2001, une ancienne salariée de l'agence lyonnaise a dénoncé à SOS Racisme l'existence d'un double codage ethnique dans l'entreprise.
Selon elle, les candidats à la location se voyaient attribuer un numéro en fonction de leur origine ethnique. Les préférences des propriétaires étaient également cryptées: un code 2 signifiait «pas d'animaux» et un code 3 «pas d'étrangers», a-t-elle dit à la barre.
Suite à ce témoignage, SOS Racisme avait organisé des testings dans les agences Mil'im de Vienne et Lyon, mais aussi à Saint-Nazaire, Caen, Rennes, Metz, Strasbourg, Mulhouse et Amiens. L'association en avait conclu qu'il existait un système généralisé de discrimination chez Mil'im et a déposé en 2003 une dizaine de plaintes avec constitution de partie civile.
Le tribunal a examiné mardi les plaintes contre l'ancienne gérante de l'agence iséroise. Des accusations que cette dernière a rejeté contre elle.
Dans son réquisitoire, le procureur, Franck Rastoul, a qualifié le discours de la prévenue d' «incohérent» et demandé une «peine exemplaire». «Ce dossier s'inscrit dans une logique discriminatoire nationale mais Madame a été un rouage actif», a-t-il estimé.
Le jugement du tribunal correctionnel a été mis en délibéré au 9 janvier.
La prévenue encourt une peine maximale de trois ans de prison pour discrimination et cinq ans pour fichage ethnique.