Dexia refuse la facilité de crédit accordée aux collectivités Les retombées des difficultés de la banque Dexia Crédit Local et son futur démantèlement commencent à se faire sentir pour les collectivités locales. La raison ? Elle vient de révoquer le droit de tirage de certaines collectivités locales qui avaient signé des crédits revolving dits « CLTR Dexia ». Détails.
L'Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGF) ne décolère pas après la décision de Dexia Crédit Local de révoquer le droit de tirage des collectivités locales : « Plusieurs grandes villes et grandes intercommunalités de France ont été informées, sans préavis, par voie d'huissier, de la décision de Dexia Crédit Local de remettre en question unilatéralement une clause contractuelle des emprunts revolving ». Son président, le député-maire de Grenoble Michel Destot « dénonce la brutalité de cette procédure susceptible de mettre en difficulté financière les collectivités concernées ».
La révocation concerne 220 contrats
Cette révocation concerne 220 contrats, estime l'AMGF. Aucun détail n'est encore disponible sur les raisons qui ont poussé la banque à geler les tirages sur ce produit relativement populaire parmi les grosses municipalités et les communautés d'agglomération.
L'Association en profite pour rappeler à l'Etat qu'il y a une véritable urgence à sortir durablement les collectivités locales de la « crise du crédit ». Elle salue à ce titre l'initiative récente de La Banque Postale, qui a mis à disposition 2 milliards d'euros de financements de court terme, un montant qui pourrait être accru au besoin. « L'AMGVF attend tout particulièrement que le Gouvernement passe de la déclaration d'intention à des propositions concrètes, comme le laissait entendre la déclaration de Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme d'Etat, de la décentralisation et de la fonction publique, le 22 juin dernier », conclut-elle.
Depuis le retrait de Dexia, fin 2011, aucun établissement ne s'est substitué et le projet de banque des collectivités, qui doit remplacer partiellement la banque franco-belge, est à l'arrêt, suspendu à une décision de Bruxelles. Malgré deux enveloppes de 5 milliards chacune mises à disposition par le gouvernement Fillon, les besoins des collectivités ne sont pas couverts.