SANTÉ/SÉCURITÉ. La direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités d'Ile-de-France (Drieets) a dressé un bilan des accidents du travail qui ont eu lieu depuis le début des chantiers liés aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
C'est l'un des grands projets en cours sur le territoire francilien. Dans un timing serré puisqu'il doit être prêt pour une date précise, sans report possible. Le chantier, ou plutôt les chantiers, des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024 battent leur plein depuis près de deux ans, cette année 2022 ayant même été celle de leur montée en puissance.
Des chantiers "hors normes", comprenant "une douzaine de sites, 40 maîtres d'ouvrage, 8.000 compagnons à un instant T", remarque Gaëtan Rudant, directeur de la Direction régional de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités d'Ile-de-France (Drieets), qui chapeaute notamment l'inspection du travail, et qui se déroulent globalement correctement. Ce qui n'empêche malheureusement pas les accidents de se produire.
Part importante d'intérimaires touchés
Le 6 décembre, lors d'une réunion au ministère du Travail consacrée à la prévention des accidents du travail graves et mortels, à laquelle l'AFP a assisté, Gaëtan Rudant a d'ailleurs dressé un bilan sur ce sujet. En près de deux ans, 87 accidents du travail ont eu lieu sur les chantiers des JO, dont 11 graves, mais aucun mortel, rend compte l'AFP. Les intérimaires sont touchés de manière assez importante puisqu'ils représentent 40% des personnes concernées par ces accidents.
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Depuis le début de l'année 2022, l'inspection du travail a procédé à "500 interventions, soit un inspecteur du travail mobilisé par jour", ajoute le directeur de la Drieets. Ce qui permet, estime-t-il, "de donner la visibilité nécessaire pour un contrôle efficace".
Risques "assez familiers"
Ces inspections ont entraîné "29 décisions d'arrêt de travaux, pour soustraire une centaine de travailleurs à un risque imminent et grave", précise-t-il par ailleurs. Des risques qui restent "assez familiers" dans le BTP, puisqu'ils portent sur des chutes de hauteur, les risques électriques ou liés aux équipements de levage et de manutention.
Le directeur de la Drieets reconnaît une collaboration forte avec les professionnels du BTP, en termes de prévention et de dialogue sociale. C'est aussi dans cette optique qu'il a "convoqué les maîtres d'ouvrage à trois reprises pour faire passer des messages avec une certaine insistance", notamment concernant la circulation des véhicules et des piétons sur les chantiers par exemple.