Depuis juin dernier, un détecteur de fumée est épinglé tous les mois par la DGCCRF. Non conformes, les appareils ne remplissent pas leur rôle d'alerte auprès des habitants du logement.
Le constat est alarmant. Depuis juin, il ne s'écoule pas un mois ans que la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) ne demande le retrait du marché d'un DAAF. Avec La loi de prévention contre les risques d'incendie adoptée en mars 2010, qui impose l'installation de détecteurs avertisseurs autonomes de fumée (DAAF) dans les logements avant le 8 mars 2015, un nombre important d'appareils a été mis en place sur le marché.
Un faux sentiment de sécurité
Seulement voilà : beaucoup ne respectent pas les normes en vigueur et s'avèrent dangereux pour les utilisateurs car inefficaces. Ils ne remplissent pas leur rôle de prévention et d'alerte par rapport à un éventuel incendie. "Ils donnent un faux sentiment de sécurité ne permettant pas aux habitants de maîtriser un départ de feu ou de quitter leur logement à temps", explique la DGCCRF.
Par principe de précaution, la DGCCRF a donc décidé de renforcer ses contrôles et de faire la chasse aux détecteurs dangereux. Les marques Linxor, Eyston, Signalys et Chick a Dee ont ainsi tour à tour été épinglées. En plus de la suspension de la commercialisation et du retrait du marché, les entreprises qui les distribuent ont été contraintes de procéder au rappel des produits auprès des consommateurs mais aussi à la destruction des produits.
Marquage CE obligatoire et norme NF à respecter
Plusieurs garanties existent pourtant pour attester de la fiabilité des produits, notamment un marquage CE obligatoire sur l'emballage ainsi que la référence à la norme d'application obligatoire NF EN 14604. Les consommateurs sont donc invités à vérifier leur présence avant d'acheter. L'autre élément à regarder est le prix car certains modèles sont vendus à des prix plus bas ou élevés que la moyenne qui se situe entre 12 et 15 €.
Outre les produits eux-mêmes, la mise en garde de la DGCCRF concerne aussi l'installation des DAAF. Elle rapporte en effet des cas de démarchage à domicile proposant aux particuliers de facturer cette opération sous prétexte qu'elle ne peut être réalisée que par des installateurs mandatés ou agréés par l'État or, un DAAF peut être installé par l'occupant du logement.
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