Des projets ferroviaires reportés au profit de la rénovation des réseaux

 

"Il faut passer du curatif au préventif et c'est pour répondre à ce défi que SNCF Réseau (le gestionnaire des infrastructures ferroviaires, ndlr) a informé un certain nombre d'élus que de nouveaux travaux d'amélioration, de construction de nouvelles gares, allaient être différés de deux ans", a-t-il déclaré. Et de compléter : "Le gouvernement fait un choix. Il l'annonce: c'est celui de la priorité à la maintenance, c'est celui de la priorité aux trains du quotidien".

 

Il a également pointé du doigt "les choix qui ont été faits ces dernières années notamment de lancer quatre LGV (lignes à grande vitesse) nouvelles en même temps (qui) se sont faits au détriment (...) de l'entretien des infrastructures existantes, et aujourd'hui (de) la fiabilité du réseau, en partie". Au total,entre quinze et vingt chantiers de ré-aménagement de gares, et une demi-douzaine d'opérations de renforcement de la signalisation - qui permettent de diminuer l'écart entre deux trains - sont repoussés à 2017.

 

Néanmoins, si aucun chantier ferroviaire ne sera lancé en 2015 et 2016, quatre lignes grande vitesse (LGV) seront raccordées.

 

Anticipant sur les éventuels levées de bouclier, il a appelé "à la responsabilité de chacun, à la responsabilité des élus, dont certains ont déjà été informés, à la responsabilité aussi de la SNCF, à qui (il a) donné des instructions très précises".

 

Un "comité de suivi de la sécurité ferroviaire" créé suite à la catastrophe de Brétigny-sur-Orge (Essonne) en juillet 2013, va suivre et mettre en œuvre des recommandations formulées par le Bureau Enquêtes Accidents. La première réunion est programmée mercredi.