La ministre de l'Energie, Delphine Batho, vient de réaffirmer lundi 6 mai que la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim aura bien lieu fin 2016 ou début 2017, validant ainsi le calendrier du Gouvernement. Précisions.

La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) aura bien lieu fin 2016 ou début 2017, a souligné la ministre de l'Energie Delphine Batho interrogée par Le Monde, ce lundi 6 mai confirmant le calendrier donné par le Gouvernement. Néanmoins, ce dossier fait encore débat. Les autorités nucléaires insistent notamment sur une procédure qui n'a jamais été menée sur le territoire pour ce type de réacteur et qui devrait prendre cinq ans, pour un arrêt qui pourrait donc être postérieur à 2017. "Il n'y a pas d'obstacle, ni juridique, ni financier, qui soit incontournable", a cependant poursuivi la ministre.

 

Et de préciser dans le journal Le Monde : "Le peuple est souverain pour décider de la politique énergétique, et EDF a dit qu'à partir du moment où il y aura une loi de transition énergétique, il la respectera."

 

Des indemnisations de l'Etat lors de sa fermeture ?
Par ailleurs, un obstacle financier a été évoqué ces jours-ci dans le cas d'une probable fermeture de la centrale. Dans son édition du 5 mai, l'hebdomadaire le Journal du Dimanche a indiqué qu'EDF réclamera entre 5 et 8 milliards d'euros d'indemnisation à l'Etat en cas de fermeture du site fin 2016. EDF, qui ne confirme pas ces chiffres "circulant dans son entourage", a indiqué qu'il se pliera à la décision du Gouvernement s'il décide de stopper l'activité de cette centrale.

 

EDF exploitera le réacteur n°2 jusqu'en 2022
Pour rappel : la fermeture de Fessenheim doit être inscrite dans la loi de transition énergétique qui sera présentée à l'automne. En dehors du Parlement, l'exploitant EDF et l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sont les seules entités à pouvoir décider de fermer une centrale nucléaire.

 

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) vient, en effet, de donner son accord à EDF pour l'exploitation du réacteur n°2 de Fessenheim pour dix ans de plus, jusqu'en 2022, (lien) sous réserve d'y réaliser des travaux améliorant la sûreté. Le réacteur n°1, où des travaux similaires sont en cours, avait reçu cet accord en 2011.

 

De son côté, la direction d'EDF a indiqué ce lundi ne pas disposer d'une "estimation du coût des travaux", précisant que le seul renforcement du radier représenterait entre 20 et 30 millions d'euros par réacteur. Reste à savoir maintenant ce qu'il sera réellement décidé.

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