CONJONCTURE. L'activité de l'artisanat est repartie à la hausse au 1er trimestre 2021, selon les chiffres de l'Union des entreprises de proximité. Le bâtiment profite particulièrement de cette embellie.
Pendant que l'économie française a renoué avec la croissance au 1er trimestre 2021 en s'octroyant une hausse de 3,1% du PIB (Produit intérieur brut), l'artisanat a également profité de cette embellie économique. L'ensemble des entreprises artisanales a ainsi vu son activité progresser de 4%, mais ce sont véritablement les artisans du bâtiment qui ont enregistré le retour le plus significatif de la croissance, avec un bond de 10,9% de leur chiffre d'affaires. Les statistiques communiquées par l'Union des entreprises de proximité (U2P, à laquelle est rattachée la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment - Capeb) indiquent pourtant que l'évolution globale de l'activité des artisans, commerçants et professions libérales tous secteurs confondus est en recul de 12% depuis un an ; un comparatif d'autant plus positif donc pour les entreprises de la construction.
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Légère amélioration de la trésorerie mais toujours des inquiétudes sur l'avenir
Le chiffre d'affaires global de l'artisanat se redresse ainsi lentement mais sûrement. Qui plus est, le ressenti des entrepreneurs tendrait à s'améliorer : seuls 21% d'entre eux constatent une détérioration de leur trésorerie, alors que 17% "font état d'un mieux, grâce au maintien des aides de l'État pour une partie, grâce à des décisions agiles pour d'autres", note l'organisation patronale. Dans le même registre, 26% seulement des artisans interrogés redoutent une nouvelle baisse d'activité durant le 2e trimestre 2021, ce qui est le plus faible résultat depuis le 2e trimestre 2020, période où le premier confinement sanitaire avait frappé de plein fouet l'économie française.
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Des craintes qui ne doivent pas être pour autant balayées pour le président de l'U2P : "Bien que les perspectives d'une reprise d'activité se rapprochent, le niveau d'inquiétude est encore très élevé. D'où l'impérieuse nécessité, d'une part de préparer une reprise d'activité adaptée aux différentes branches professionnelles, et d'autre part de maintenir les aides gouvernementales tant que la rentabilité n'est pas de retour", souligne Dominique Métayer.