De nombreux pays européens subissent depuis dimanche soir les effets de l'arrêt par la Russie des livraisons de gaz à l'Ukraine. Mais la compagnie russe Gazprom semble aujourdhui tenir ses promesses de rouvrir le robinet pour ses clients européens.
Les baisses d'approvisionnement en gaz russe allaient jusqu'à 40% pour certains pays. Mais lundi soir, Gazprom a assuré que les clients européens du groupe russe touchés par la crise avec l'Ukraine seraient réapprovisionnés en gaz dès mardi soir. Le ministre des Affaires économiques, Janos Koka, a indiqué lundi qu'il avait reçu des assurances de la compagnie russe Gazprom sur un retour à la normale mardi au plus tard.
Les pays de lest semblent les premières victimes indirectes de ce bras de fer ayant enregistré lundi une diminution allant jusqu'à 50% des livraisons de gaz russe, sans conséquence à ce stade pour les consommateurs.
- Hongrie: le pays, dans la consommation duquel la part du gaz russe s'élève à 66%, a annoncé lundi soir que la pression était revenue à la normale dans les gazoducs reliant l'Ukraine à la Hongrie, après avoir subi une baisse de 40%.
- Autriche: l'approvisionnement du pays en gaz naturel russe a été pleinement rétabli comme lui en avait fait la promesse dans l'après midi le vice-président de Gazprom, Alexandre Medvedev, a annoncé lundi soir le ministre autrichien de l'Economie, Martin Bartenstein. L'approvisionnement en gaz de l'Autriche, qui importe de Russie via l'Ukraine 59% de sa consommation, avait diminué «d'environ un tiers» et la société d'hydrocarbures OMV avait déclaré craindre des pénuries pour les entreprises.
- Slovaquie: entièrement dépendant du gaz russe, le pays a enregistré une baisse de 30% des livraisons de gaz russe transitant par l'Ukraine. Bratislava a cependant assuré que ses réserves mettaient les clients à l'abri d'une pénurie pour le moment.
- Pologne: s'approvisionnant en Russie à hauteur de 42%, ce pays a noté une baisse qui est allée jusqu'à 50% de ses livraisons de gaz. La baisse était lundi de 30% à 35%.
- Roumanie: ce pays, qui importe de Russie un quart du gaz qu'il consomme, a constaté une baisse de 25% du gaz fourni par la Russie.
- Croatie: dépendant de la Russie à hauteur de 40%, le pays a constaté une baisse de 33% de ses livraisons. Si la crise se prolonge, l'approvisionnement des industriels qui peuvent utiliser d'autres sources d'énergie que le gaz pourrait être réduit.
- République tchèque: dépendant à 70-75% des importations de gaz russe, ce pays n'avait pas enregistré lundi de baisse des quantités reçues dépassant «la flexibilité convenue» dans les contrats, selon RWE Transgas, principal importateur et distributeur de gaz.
Gaz de France touchée
En France, Gaz de France a constaté une baisse d'environ 25% à 30% des quantités de gaz russe reçues. Le groupe se fournit auprès de la Russie à hauteur d'environ 24%. Le ministre de l'Industrie François Loos a estimé que seulement 4% de la consommation de gaz de la France pourraient être touchés en cas de difficultés d'approvisionnement.
- Grande-Bretagne: les répercussions de la coupure de livraison de gaz russe à l'Ukraine seront moindres en Grande-Bretagne qu'ailleurs, selon le secrétaire d'Etat britannique à l'Energie Malcolm Wicks. Il n'y a «pas de menace immédiate» à l'approvisionnement du pays malgré l'importance de sa consommation de gaz, a-t-il indiqué. Le Royaume-Uni exploite des gisements de gaz en mer du Nord depuis les années 60.
- Allemagne: deux importateurs de gaz allemands, EON Ruhrgas et Wingas, ont constaté une réduction des quantités de gaz russe qui leur étaient livrées. A elle seule, la Russie fournit plus de 35% du gaz consommé dans le pays, mais Berlin a aussi des contrats de livraison avec d'autres pays, et des réserves suffisantes pour 75 jours, a souligné le gouvernement.
- Italie: le ministre italien de l'Industrie Claudio Scajola a minimisé lundi les conséquences pour la Péninsule, dépendante à 36,5% de la Russie. Le groupe italien Eni a cependant annoncé avoir enregistré une baisse de 24% de ses importations de gaz naturel russe.
Une crise qui pousse les pays de lUE à devenir moins dépendants
Le conflit gazier avec l'Ukraine n'aura pas de conséquences majeures pour la Russie à court terme mais va pousser à plus long terme les Occidentaux à se rendre moins dépendants d'elle pour leur énergie, estiment les analystes à Moscou. «Ces remue-ménage suscitent un rejet. On se dit en Europe qu'il faudrait mieux diversifier les sources d'approvisionnement et être moins dépendants de la Russie», estime Alexeï Malachenko de l'institut de recherche Carnegie de Moscou. Pour l'analyste, même si la Russie à court terme gagne plutôt qu'elle ne perd la confiance de ses clients européens car «l'on respecte la force», cette situation «fait tache» et dans les 15 à 20 ans l'on verra une diversification vers les fournisseurs méridionaux comme l'Iran ainsi que vers la technologie actuellement très coûteuse du gaz naturel liquéfié (GNL) transporté par mer.
Les pays de lest semblent les premières victimes indirectes de ce bras de fer ayant enregistré lundi une diminution allant jusqu'à 50% des livraisons de gaz russe, sans conséquence à ce stade pour les consommateurs.
- Hongrie: le pays, dans la consommation duquel la part du gaz russe s'élève à 66%, a annoncé lundi soir que la pression était revenue à la normale dans les gazoducs reliant l'Ukraine à la Hongrie, après avoir subi une baisse de 40%.
- Autriche: l'approvisionnement du pays en gaz naturel russe a été pleinement rétabli comme lui en avait fait la promesse dans l'après midi le vice-président de Gazprom, Alexandre Medvedev, a annoncé lundi soir le ministre autrichien de l'Economie, Martin Bartenstein. L'approvisionnement en gaz de l'Autriche, qui importe de Russie via l'Ukraine 59% de sa consommation, avait diminué «d'environ un tiers» et la société d'hydrocarbures OMV avait déclaré craindre des pénuries pour les entreprises.
- Slovaquie: entièrement dépendant du gaz russe, le pays a enregistré une baisse de 30% des livraisons de gaz russe transitant par l'Ukraine. Bratislava a cependant assuré que ses réserves mettaient les clients à l'abri d'une pénurie pour le moment.
- Pologne: s'approvisionnant en Russie à hauteur de 42%, ce pays a noté une baisse qui est allée jusqu'à 50% de ses livraisons de gaz. La baisse était lundi de 30% à 35%.
- Roumanie: ce pays, qui importe de Russie un quart du gaz qu'il consomme, a constaté une baisse de 25% du gaz fourni par la Russie.
- Croatie: dépendant de la Russie à hauteur de 40%, le pays a constaté une baisse de 33% de ses livraisons. Si la crise se prolonge, l'approvisionnement des industriels qui peuvent utiliser d'autres sources d'énergie que le gaz pourrait être réduit.
- République tchèque: dépendant à 70-75% des importations de gaz russe, ce pays n'avait pas enregistré lundi de baisse des quantités reçues dépassant «la flexibilité convenue» dans les contrats, selon RWE Transgas, principal importateur et distributeur de gaz.
Gaz de France touchée
En France, Gaz de France a constaté une baisse d'environ 25% à 30% des quantités de gaz russe reçues. Le groupe se fournit auprès de la Russie à hauteur d'environ 24%. Le ministre de l'Industrie François Loos a estimé que seulement 4% de la consommation de gaz de la France pourraient être touchés en cas de difficultés d'approvisionnement.
- Grande-Bretagne: les répercussions de la coupure de livraison de gaz russe à l'Ukraine seront moindres en Grande-Bretagne qu'ailleurs, selon le secrétaire d'Etat britannique à l'Energie Malcolm Wicks. Il n'y a «pas de menace immédiate» à l'approvisionnement du pays malgré l'importance de sa consommation de gaz, a-t-il indiqué. Le Royaume-Uni exploite des gisements de gaz en mer du Nord depuis les années 60.
- Allemagne: deux importateurs de gaz allemands, EON Ruhrgas et Wingas, ont constaté une réduction des quantités de gaz russe qui leur étaient livrées. A elle seule, la Russie fournit plus de 35% du gaz consommé dans le pays, mais Berlin a aussi des contrats de livraison avec d'autres pays, et des réserves suffisantes pour 75 jours, a souligné le gouvernement.
- Italie: le ministre italien de l'Industrie Claudio Scajola a minimisé lundi les conséquences pour la Péninsule, dépendante à 36,5% de la Russie. Le groupe italien Eni a cependant annoncé avoir enregistré une baisse de 24% de ses importations de gaz naturel russe.
Une crise qui pousse les pays de lUE à devenir moins dépendants
Le conflit gazier avec l'Ukraine n'aura pas de conséquences majeures pour la Russie à court terme mais va pousser à plus long terme les Occidentaux à se rendre moins dépendants d'elle pour leur énergie, estiment les analystes à Moscou. «Ces remue-ménage suscitent un rejet. On se dit en Europe qu'il faudrait mieux diversifier les sources d'approvisionnement et être moins dépendants de la Russie», estime Alexeï Malachenko de l'institut de recherche Carnegie de Moscou. Pour l'analyste, même si la Russie à court terme gagne plutôt qu'elle ne perd la confiance de ses clients européens car «l'on respecte la force», cette situation «fait tache» et dans les 15 à 20 ans l'on verra une diversification vers les fournisseurs méridionaux comme l'Iran ainsi que vers la technologie actuellement très coûteuse du gaz naturel liquéfié (GNL) transporté par mer.