COUVERTURE. L'OPPBTP a publié en septembre 2024 de nouvelles recommandations pour optimiser les conditions de travail des couvreurs et garantir leur sécurité sur les chantiers. Anticipation des opérations, connaissances des risques et limitation de la pénibilité, l'organisme insiste sur les bonnes pratiques à observer.

Chutes de hauteurs, chutes d'objets, intempéries, épuisement physique, le métier de couvreur est un métier multi-risques. Or, ces derniers ne sont pas systématiquement traités et intégrés sur les chantiers, ceci aboutissant parfois à des drames. L'Organisme professionnel de prévention du BTP (OPPBTP) insiste ainsi à nouveau sur ce sujet, à travers l'observation de trois chantiers représentatifs du secteur. Cela lui a permis de formuler plusieurs recommandations à destination de la profession dans un rapport publié en septembre 2024.

 

 

Pour une meilleure connaissance des risques

 

La première étape pour limiter les risques est de bien les connaître. Le plus important d'entre eux est la chute de hauteur, et peut être limité en installant des échafaudages adaptés à la configuration du bâtiment concerné. Mais les couvreurs sont également soumis à d'autres risques : ceux liés à la météo comme le gel, les fortes chaleurs ou encore la pluie, ainsi que ceux liés à l'exposition au brut et aux poussières. Enfin, les couvreurs peuvent être touchés par divers accidents de chantier. Les chutes de plain-pied, chutes d'objets, coupures et autres projections, ne sont pas à ignorer.

 

Selon l'OPPBTP, les échafaudages sont des éléments clefs pour limiter les risques. "La parfaite adéquation des matériels de sécurisation du bas de pente et des rives de toiture (échafaudage et garde-corps) diminuerait l'exposition aux risques de chute", affirme l'organisme.

 

Limiter la pénibilité du travail

 

En tant que travailleurs manuels, les couvreurs doivent souvent effectuer des efforts physiques importants et des tâches de manutention répétées. Ils ont également régulièrement des postures contraignantes, avec le dos courbé, accroupis ou encore à genoux. Enfin, sur les toitures, ils peuvent se retrouver dans des positions de déséquilibre dangereuses.

 

Afin de réduire les contraintes physiques, l'OPPBTP recommande la mécanisation du transport des produits jusque sur la toiture ainsi que l'évacuation des déchets. "De même, la mise en place d'une zone de réception adaptée et d'une gestion des flux régulière améliorerait les circulations et diminuerait l'encombrement des zones de travail", ajoute l'organisme.

 

Mieux préparer les chantiers en amont

 

 

L'OPPBTP recommande régulièrement de bien préparer une opération en amont afin d'en améliorer la sécurité, tous corps de métier confondus. Il renouvelle cette affirmation pour les couvreurs, insistant sur l'importance de bien identifier en amont les besoins du client, les contraintes du site, les matériels et équipements à utiliser ou encore les installations d'hygiène nécessaires.

 

"Une phase de diagnostic et de devis exhaustif, établie avec le maître d'ouvrage, permettrait une meilleure identification des besoins du client et éviterait les prestations supplémentaires demandées en cours de chantier", explique ainsi l'OPPBTP. "Elle conduirait également à une meilleure anticipation des moyens matériels, de l'implantation des stocks et des circulations (notamment pour les approvisionnements et l'évacuation des déchets), faciliterait le travail et améliorerait l'adéquation des moyens prévus vis-à-vis des caractéristiques du chantier."

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