JUSTICE. D'avoir été impliqués dans des activités immobilières frauduleuses, un ex-préfet, trois maires et des entrepreneurs du BTP viennent de faire l'objet de condamnations.
A la suite d'opérations immobilières franciliennes frauduleuses, dix personnes viennent d'être condamnées, à Paris, dans une "vaste affaire de trafic d'influence et de corruption", d'après l'Agence France presse (AFP). Parmi elles, deux entrepreneurs du BTP.
Alain Gardère, ancien préfet des sites aéroportuaires franciliens, a été condamné à 2 ans de prison, dont un an ferme (aménagement de peine sous bracelet électronique), et à une amende de 250.000 euros. Il a été convaincu de l'obtention de nombreux avantages (voyages en avion, invitations au restaurant, remise sur un bien immobilier, travaux de rénovation...) en profitant de sa position sociale. Un promoteur immobilier a constitué la "clé de voute" du système de corruption instauré avec des élus. "Il s'est vu infliger 5 ans d'emprisonnement dont 2 ans ferme (aménagement de peine sous bracelet électronique), ainsi qu'une amende de 2 millions d'euros", précise l'AFP. L'homme était à la tête des sociétés Lux'Immo et France Pierre.
L'édile LR d'Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne), Jean-François Oneto, écope lui d'une peine d'inéligibilité de 5 ans, de 4 ans de prison dont 2 ans ferme sous bracelet et d'une amende de 375.000 euros. Sinclair Vouriot, maire (DVD) de Saint-Thibault-des-Vignes, a été déclaré inéligible sans délai et condamné à 3 ans dont 1 an ferme sous bracelet et 200.000 euros d'amende. Gérald Hérault, ancien maire (PS) de Montgeron (Essonne), s'est vu infliger 18 mois de prison dont 6 mois ferme sous bracelet, avec une inéligibilité immédiate.