CRISE. A la demande de la commission des affaires économiques du Sénat, la Fédération des services énergie et environnement (Fedene) a réalisé une note de conjoncture détaillant les mesures prises par la filière face à la pandémie de coronavirus : bien que les entreprises de services énergétiques adaptent leurs prestations, les répercussions techniques et contractuelles se font déjà sentir. Un appel à reconsidérer certains sujets en vigueur dans le BTP est lancé.
On l'aura compris, tous les secteurs d'activité sont touchés par la pandémie de coronavirus. Au début de la semaine du 23 mars, la commission des affaires économiques du Sénat a demandé à la Fédération des services énergie et environnement (Fedene) de lui présenter une note de conjoncture détaillant les mesures prises par la filière pour encaisser le coup de la crise sanitaire et économique. Les conséquences techniques et contractuelles se font déjà sentir pour les entreprises de services énergétiques, mais celles-ci parviennent tout de même à adapter leurs prestations dans ce contexte si particulier. La fédération, qui regroupe 7 syndicats, compte dans ses rangs plus de 500 entreprises d'exploitation et de maintenance d'équipements de chauffage et de climatisation, de gestion de réseaux de chaleur et de froid, de valorisation énergétique des déchets, de services d'efficacité énergétique, de gestion d'installations ou encore d'ingénierie de projets. Ces structures de toutes les tailles emploient 60.000 salariés et réalisent un chiffre d'affaires annuel de 11 milliards d'euros (dont la moitié est enregistrée en France).
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Installations de cogénération alimentées en gaz ou en biomasse, chaufferies biomasse, efficacité énergétique, bureaux d'étude, unités d'incinération d'ordures ménagères à des fins énergétiques et entreprises spécialisées dans la gestion des installations, qui constituent donc les principales filières représentés au sein de la Fedene, ont placé toutes leurs fonctions support en télétravail, soit 25% des salariés du secteur. La note de conjoncture nous apprend que les professionnels ont recours à tous les dispositifs mis en place ou encouragés par les pouvoirs publics depuis le début du confinement sanitaire : mise en disponibilité, chômage partiel et technique, RTT, congés payés... Evidemment et fort logiquement, les opérations d'urgence ou de "maintenance curative impérative" qui ne pouvaient pas être reportées sont maintenues.
La continuité de l'activité de la filière est possible grâce au suivi des consignes sanitaires, avec une adaptation des déplacements et des modes opératoires. Une continuité de prestation dont l'obligation a été d'autant plus soulignée pour des "sites stratégiques" comme les hôpitaux, cliniques, EHPAD et autres établissements de santé, mais également les mairies, les ministères ou encore les prisons. Les entreprises de services énergétiques assurent par ailleurs poursuivre leur activité auprès des commerces essentiels, des centres de données (data centers), des sites d'incinération de déchets, des chaufferies et sous-stations de réseaux de chaleur ou de froid, sans oublier les accès aux vannes d'eau, de gaz, de vapeur, de fioul et d'équipements électriques.
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