Tout se joue en ce moment à Istanbul pour des œuvres de Le Corbusier. Le comité du patrimoine mondial de l'Unesco étudie, depuis le 10 juillet, la candidature de l'œuvre architecturale de l'architecte au titre des biens culturels. C'est la troisième fois que ses œuvres sont présentées.
La troisième fois sera-t-elle la bonne pour l'œuvre de Le Corbusier ? Ce n'est en effet pas la première fois que son œuvre architecturale est candidate pour faire partie de la prestigieuse liste des sites classés au patrimoine mondial. Recalée en 2009 et 2011, cette candidature a été remaniée, et cette fois-ci, elle a reçu un avis positif du comité d'experts chargé d'évaluer les projets. Dix-sept œuvres architecturales, réparties sur trois continents et 7 pays, vont ainsi être présentées, dont la Maison du docteur Curutchet à La Plata en Argentine, le Musée National des Beaux-Arts de l'Occident Taito-Ku au Japon, Chandigarh en Inde, ou encore la Cité Radieuse à Marseille. L'objectif étant de montrer la dimension planétaire de l'œuvre de Le Corbusier.
Cette candidature des œuvres, de celui dont le vrai nom était Charles-Edouard Jeanneret-Gris, au titre des biens culturels, est le fruit d'une coopération internationale qui réunit sept États (Allemagne, Argentine, Belgique, France, Inde, Japon, Suisse). Et la diplomatie française y croit cette fois-ci : "Pour convaincre les ambassadeurs de l'Unesco, nous leur avons fait visiter les sites", a indiqué Laurent Stéfanini, ambassadeur de France auprès de l'Unesco au journal Le Parisien.
Oscar Niemeyer également en lice
Tous les sites présentés témoignent de l'apport de Le Corbusier au "Mouvement moderne", un courant apparu à partir de la Première guerre mondiale et qui insistait sur le fonctionnel, la pureté des lignes et l'emploi de nouveaux matériaux (béton, fer, acier...). "L'inscription de l'œuvre de Le Corbusier sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco consacrerait sa valeur exceptionnelle et permettrait de renforcer sa préservation et sa conservation partout dans le monde", explique le site de la diplomatie française.
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Cette candidature sera examinée par le comité du patrimoine mondial lors de sa 40ème session qui se tient à Istanbul jusqu'au 20 juillet 2016. Cette année, 27 sites espèrent y faire leur entrée dont une autre figure marquante du "mouvement moderne" le Brésilien Oscar Niemeyer (1907-2012), père de la capitale Brasilia. Son pays propose d'inscrire sur la liste du patrimoine mondial l'ensemble moderne de Pampulha, un centre de loisirs conçu en 1940 autour d'un lac artificiel à Belo Horizonte. Dans le même esprit, les États-Unis soutiennent des œuvres de l'architecte moderne Frank Lloyd Wright, mais le dossier n'a pas reçu un avis encourageant du comité d'experts.
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