D'après la 3ème édition du baromètre CLCV/Notre temps, la relation entre les copropriétaires et leur syndic ne s'améliore pas. Et pour cause : moins d'un copropriétaire sur deux est satisfait de son syndic. Principal problème pointé du doigt : le manque de réactivité des professionnels.

47% des copropriétaires se disent satisfaits de leur syndic en 2016, contre 49% en 2012 et seulement 39% en 2014. Les chiffres dévoilés par la 3ème édition du baromètre CLCV/Notre temps* sont sans appel : s'il s'améliore par rapport à celui relevé il y a deux ans, le taux d'appréciation des copropriétaires par rapport à leur syndic n'en reste pas moins faible. "Il demeure inférieur à 50%, ce qui constitue une symbolique forte : moins d'un copropriétaire sur deux est satisfait de son syndic. Il existe donc une grande marge de progression", analyse la CLCV.

 

Manque de réactivité et mauvais suivi des contrats

Principal reproche adressé aux syndics : leur manque de réactivité face aux sollicitations des copropriétaires et/ou du conseil syndical. 41% des personnes interrogées y font référence. C'était d'ailleurs déjà le cas lors des précédents baromètres de 2014 et 2012preuve d'une situation qui stagne. "Depuis la création de ce baromètre, leur réactivité constitue systématiquement leur point faible", confirme la CLCV. Il arrive juste derrière le suivi des contrats de prestations de services qui, pour 47% des sondés, pose également problème.

 

Le tableau n'est cependant pas tout noir. Certaines prestations du syndic satisfont globalement les copropriétaires, parmi elles : la coopération avec le conseil syndical (55% des personnes interrogées s'en disent satisfaites), la clarté des informations transmises (55%), la qualité de la gestion (54%) et le suivi des impayés (54%).

Outils numériques : adhésion mitigée de la part des copropriétaires

Pour cette édition 2016, l'enquête s'est également intéressée aux évolutions digitales de la copropriété, notamment à la mise en place de la convocation à l'assemblée générale par voie électronique ou encore à celle d'un Extranet. Elle révèle ainsi que la première solution est "considérée comme intéressante par 57% des sondés, et 53% envisagent de recourir à ce dispositif ou l'ont déjà fait". "Il ne s'agit nullement d'un véritable adoubement, les taux restant très mesurés et ne dépassant la moyenne que de peu", tempère la CLCV.

 

Sur la question de l'Extranet, le baromètre révèle que plus d'1 copropriété sur 3 en est dépourvue. Une absence dont la faute incombe aux syndics, n'ayant pas inscrit cette question à l'ordre du jour de l'assemblée générale. Là encore donc, l'outil est loin d'être généralisé. Pourtant, paradoxalement, lorsqu'elles en ont un, 63% des copropriétaires l'utilisent et 56% en sont globalement satisfaits.

 

 

Enfin, concernant la possibilité d'avoir recours à un "syndic en ligne", l'idée est perçue comme mauvaise par 59 % des sondés. "Nul doute que l'absence de relations directes y est pour beaucoup", conclut l'association de défense des consommateurs.

 

* Sondage réalisé en octobre 2016 auprès de 4 251 personnes. A noter : 7% des copropriétés présentes dans le panel sont gérées par un syndic bénévole

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