Alors que Manuel Valls a signé ce lundi 22 décembre, à Montpellier le contrat de plan Etat-région 2015-2020, des élus écologistes ont mis en garde le Premier ministre contre le "fiasco annoncé" de la création de deux nouvelles gares TGV en Languedoc-Roussillon, notamment celles de Lattes et Manduel. Précisions.

Le Premier ministre était attendu lundi 22 décembre de pied ferme à Montpellier par les opposants au projet des infrastructures lors de la signature du contrat de plan Etat-Région 2015-2020. En effet, à la veille de sa venue, les élus écologistes ont mis en garde Manuel Valls contre le "fiasco annoncé" de la création de deux nouvelles gares TGV en Languedoc-Roussillon, à Lattes, près de Montpellier, et à Manduel, près de Nîmes, sur la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV).

 

"Si la gare de Manduel sera connectée au réseau TER - et donc accessible depuis la gare centrale de Nîmes - ce n'est pas le cas de celle de Lattes, qui doit en outre être construite en zone inondable", indiquent dans une lettre ouverte les membres d'EELV, dont les députés du Gard Christophe Cavard et de l'Hérault Jean-Louis Roumégas.*

 

Et "si, en tant qu'écologistes, nous défendons à vos côtés la nécessité d'investir en faveur d'une modernisation du réseau ferroviaire français, nous ne pouvons pas cautionner les dérives financières et les errements auxquels nous conduisent les promoteurs du dogme de la grande vitesse", poursuivent les signataires du courrier.

De futures "gares fantômes" ?

En l'absence de ligne à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan, "nous sommes en train de mettre la charrue avant les boeufs et d'investir près de 350 millions d'euros dans la construction de deux gares TGV, qui pourraient s'avérer être des gares fantômes sans trafic significatif pendant de longues années", préviennent-ils.

 

D'ailleurs, les opposants aux projets citent un rapport de la Cour des comptes d'octobre qui avait notamment épinglé un "système (ferroviaire) peu cohérent" résultat d'un "choix systématique de la grande vitesse".

 

Au final, les élus et responsables écologistes appellent Manuel Valls à suspendre ces deux projets de gares TGV et à réexaminer le choix de la localisation de la gare proche de Montpellier.

 

 

Autre revendication à l'encontre du Premier ministre : celle d'Ensemble 34. Le mouvement d'extrême gauche conteste également le projet ferroviaire dans son intégralité.*

 

*Outre MM. Les députés Cavard et Roumégas, le courrier est signé par Christian Dupraz, conseiller général EELV de l'Hérault et vice-président de Hérault Transport, Nicolas Dubourg, membre de la direction nationale d'EELV et Manu Reynaud, ex-secrétaire régional d'EELV.

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