APPROVISIONNEMENT. Dans son bilan annuel, Voies navigables de France indique que le secteur de la construction est resté le principal utilisateur du transport fluvial en tonnes acheminées en 2019. En croissance de 13,9%, le volume des matériaux transportés a ainsi atteint 25,2 millions de tonnes.
Une fois de plus, la relation très étroite entre le transport fluvial et le secteur de la construction ne se dément pas. D'après les résultats annuels publiés par Voies navigables de France (VNF), la filière du bâtiment et des travaux publics est restée la première utilisatrice de ce mode de transport en 2019, enregistrant une croissance de 11,6% en tonnes kilomètres (t.km), atteignant environ 2,5 milliards de t.km, et de 13,9% en volumes transportés, soit 25,2 millions de tonnes de matériaux acheminées par voie fluviale. Il faut dire que ce moyen de locomotion bénéficie du dynamisme du BTP toujours d'actualité, étant donné que le seul segment des travaux publics a vu son activité bondir de 12,7% l'année dernière, selon la Fédération nationale des travaux publics (FNTP). Une situation portée par des grands projets d'infrastructures, particulièrement ceux du Grand Paris Express. Plus largement, la voie d'eau peut effectivement compter sur deux atouts majeurs pour les industriels de la construction : d'une part, "la possibilité de massifier en vrac sur une seule unité de grandes quantités de matériaux", et d'autre part "un accès rapide aux coeurs des villes, là où sont situés de nombreux grands chantiers", souligne VNF.
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Avantages économiques et écologiques
En 2019, la construction a donc représenté au bout du compte 45% des volumes de marchandises transportés et 34% des t.km réalisés sur l'ensemble du réseau fluvial de l'Hexagone. "Avec ces résultats 2019, je suis particulièrement fier de voir le transport fluvial s'inscrire comme une alternative crédible pour le transport de marchandises. C'est pour nous une véritable reconnaissance des atouts du fluvial, en termes de fiabilité et de sécurité d'une part, mais aussi d'un point de vue environnemental, grâce à la massification que celui-ci permet", a commenté à cette occasion le directeur général de VNF, Thierry Guimbaud.
"A l'image de la convention de partenariat favorisant le recours à la logistique fluviale pour la construction du village olympique et paralympique des JO de Paris 2024, signée il y a quelques semaines, nous espérons voir émerger cette année de nombreux autres mouvements de report en faveur du transport fluvial", a-t-il ajouté. En effet, la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solidéo) obligera les maîtres d'oeuvre à utiliser la voie d'eau pour l'approvisionnement en matériaux ainsi que pour l'évacuation des quelque 400.000 m3 de déblais que vont représenter ces chantiers. Pour VNF, les donneurs d'ordres publics comme privés seraient de plus en plus conscients des avantages induits par le transport fluvial pour la réalisation des chantiers - une relation qui s'illustre avec le partenariat conclu entre l'établissement administratif et l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem).
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