Une petite commune des Alpes-Maritimes chauffe désormais plusieurs de ses locaux municipaux au moyen de noyaux d'olives. Une démarche qui permet de valoriser les déchets du moulin à huile et d'économiser sur les achats de combustible. Découverte.

Non seulement les olives de la région niçoise sont fermes et délicieuses, mais elles ont en plus des vertus insoupçonnées. La municipalité du Broc, qui surplombe la vallée du Var, en est plus que jamais convaincue. A l'occasion de travaux dans son moulin à huile, elle a fait l'acquisition d'une machine qui sépare les grignons purs, de la pulpe restante à l'issue du processus d'extraction par pression. Un investissement de 17.000 €, en partie subventionné, qui trouve une grande utilité : ces grignons, composés de fragments de noyaux en bois dur, de la taille d'un grain de riz, constituent un excellent combustible, au pouvoir calorifique élevé, équivalent à celui des granulés ("pellets").

 

"Nous avons inauguré un pôle culturel en 2011, dont la chaudière à pellets était apte à recevoir les grignons d'olives", nous explique Estelle Hugot, directrice des services de la mairie. "Nous avons donc engagé une procédure pour acheter la machine séparatrice et pouvoir alimenter cette chaudière". D'une puissance de 52,8-180 kW, elle permet de chauffer plusieurs édifices du village : "La médiathèque, une crèche de 25 places, l'école de musique qui compte six salles de répétition, et la salle de spectacle d'une capacité de 200 personnes", nous précise la responsable. Le combustible vert présente plusieurs avantages : "Nous allons réaliser des économies, de l'ordre de 9.000 € par an, en ne faisant plus d'achat de pellets et en nous passant de l'enlèvement des déchets de noyaux d'olives, qui était confié par contrat à Veolia".

 

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