La Commission européenne a validé, ce 26 juin 2017, l'aide de 1,3 milliard d'euros que la France entend apporter au projet de liaison express entre l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et la gare de l'Est, dans le centre de la capitale.
C'est officiel, la France pourra soutenir le projet CDG Express grâce à une enveloppe d'un montant de 1,3 milliard d'euros. La Commission européenne a validé ce plan d'aide qui sera accordé à SNCF Réseau et Aéroports de Paris (AdP) afin de faciliter leur investissement.
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Rappelons que la liaison directe de 32 km entre l'aéroport Charles-de-Gaulle et le centre de la capitale pourra être effectué en une vingtaine de minutes, contre une cinquantaine actuellement. Il est prévu que des trains circulent de 5 heures du matin à minuit, avec un départ tous les quart d'heures. Le projet est présenté comme stratégique pour l'obtention des Jeux olympiques de 2024.
Deux groupements pour, deux associations contre
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Deux groupements se sont porté candidats à son exploitation : RATP-Keolis d'une part, et Transdev-Mirova-Demeter de l'autre. Le prix du billet est, pour l'heure fixé à 24 euros, ce qui est moins cher qu'une course de taxi (forfait de 45 €), mais plus cher qu'un trajet en bus (11,5 €). Le remboursement de l'aide perçue sera financé en partie par ce billet mais également par le prélèvement d'une taxe de 1,40 € maximum, sur tous les passagers qui empruntent la plateforme aéroportuaire.
Il est prévu que le ministère des Transports désigne le groupement vainqueur d'ici à la fin de 2018, pour que les travaux puissent débuter rapidement et que le système entre en service à la fin de 2023. Deux associations ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat au début du mois de juin, pour s'opposer à sa réalisation. Elles dénoncent son "inutilité", son "coût démesuré", et "l'atteinte au bon fonctionnement du transport des voyageurs sur les lignes locales et régionales" dont la ligne B du RER, évoquant également une ligne de riche évitant soigneusement les banlieues.