Le tribunal administratif de Paris vient de valider l'un des permis de construire permettant la rénovation du grand magasin de Paris, fermé depuis 2005, un projet du groupe de luxe contesté notamment par la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF). Précisions.
Finalement, le tribunal administratif de Paris a annulé la demande d'annulation du permis de construire de la Samaritaine - fermée depuis 2005- déposée par l'association Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF). Cela concerne en détails, le permis de construire de l'îlot Seine inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Ce recours devant la justice contestait, en effet, les permis de construire accordés fin 2012 à LVMH, propriétaire du lieu, par la mairie de Paris. Elle s'inquiétait notamment de la transformation du bâtiment inscrit aux monuments historiques depuis juillet 1990, et du respect des règles d'urbanisme.
Début juillet 2013, le tribunal administratif de Paris, saisi en référé, avait alors rejeté le recours de l'association, qui s'était ensuite pourvue en cassation devant le Conseil d'Etat.
Ordonnance annulée le 5 mars 2014
Le 5 mars dernier, la Haute juridiction administrative avait annulé l'ordonnance de juillet et renvoyé l'affaire devant le juge des Référés du tribunal administratif de Paris. Dans son jugement rendu vendredi 11 avril, le tribunal administratif a également estimé que ce nouveau plan d'occupation n'était pas incompatible avec le Schéma directeur de la région Ile-de-France, qui prévoit, entre autres, la limitation du développement des activités de bureaux dans le centre historique de Paris. La Samaritaine doit, en effet, déboucher sur l'ouverture d'un nouvel espace comprenant de nouveaux commerces, un hôtel de luxe Cheval Blanc, des bureaux et enfin une centaine de logements sociaux et une crèche. Le projet implique un investissement d'environ 460 millions d'euros et plus de 2.100 emplois.
Le recours contre un second permis renvoyé au 29 avril prochain
En revanche, le recours contre un second permis concernant le côté rue Rivoli a été renvoyé au 29 avril prochain en audience plénière du tribunal administratif, nous confirme une source proche du dossier.
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"La Samaritaine est effectivement satisfaite de ce jugement, c'est une bonne nouvelle que le tribunal valide le permis, poursuit la source proche du dossier. S'agissant des travaux de démolition partiels de la partie du magasin 4, ils sont toujours en cours et on consulte les entreprises pour enclencher le chantier d'ici avant l'été. On attend donc la décision du tribunal administratif pour le fonds et les référés et ainsi y voir plus clair". Initialement prévue en 2013, repoussée à 2014, puis 2015, la réouverture de la Samaritaine pourrait ne pas intervenir avant 2016 ou 2017.
De leur côté, les associations de défense du patrimoine dénoncent de nouveau un projet "dénaturant le centre de Paris" et elles espèrent enfin sauver l'immeuble du côté rue de Rivoli, les trois autres bâtiments anciens situés côté Seine ayant été déjà démolis.