PAROLES D'AMÉNAGEURS. Cessions à prix fixe, ventes de gré à gré, mise en concurrence… le directeur général de Grand Paris Aménagement détaille, pour Batiactu, la stratégie de l'aménageur d'État en matière de cessions de foncier. Un an après la mise en service de son référentiel de promoteurs, il en tire de premières conclusions.
Grand Paris Aménagement (GPA) est l'un des principaux aménageurs d'État, présent dans tout l'Ile-de-France. Son directeur général, Stephan de Faÿ, a initié la mise en place d'un référencement des opérateurs pouvant concourir aux cessions de foncier. Après un an d'application du référentiel, il revient, pour Batiactu, sur les raisons qui ont poussé l'aménageur à un tel mode de faire, et esquisse un premier bilan, alors qu'une quinzaine de cessions ont eu lieu dans ce cadre.
Outre le référentiel, qui sera utilisé également par la Société du Grand Paris (qui a elle-même référencé plusieurs dizaines de maîtres d'œuvre), l'aménageur francilien a acté plusieurs grandes orientations dans son mode de cession du foncier, qu'il détaille pour Batiactu. Avec le double objectif de tenir les prix tout en poussant la qualité des projets. Et de faire progresser toute la chaîne de production immobilière, en lui évitant les coûts inutiles.
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Vous avez mis fin aux consultations foncières sur critère de prix, et mis en place un référencement des opérateurs amenés à concourir. Quel est le lien entre les deux ?
Stephan de Faÿ : Quand un aménageur public vend un terrain, quel est l'objectif ? le valoriser, mais pas seulement. La méthode est en soi stratégique puisqu'elle constitue la manière de mettre en œuvre une politique publique. La procédure de choix du partenaire a une importance capitale. J'ai toujours été choqué que l'Etat et ses opérateurs mettent aux enchères des terrains dans leur activité d'aménageur. D'abord parce que si un promoteur promet moins, c'est qu'en fait il renégociera. Ce n'est pas très juste en termes de concurrence.
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Comment les aménageurs publics font-ils aujourd'hui concourir les opérateurs pour leur attribuer le foncier nécessaire aux projets ? Quelles nouvelles manières de faire, alors que la situation économique se tend pour les promoteurs notamment, et que les attentes sont très élevées en matière de qualité environnementale et d'usage des logements ? A l'heure où se multiplient opérations en copromotion, référentiels et autres socles d'exigences, Batiactu a demandé à plusieurs établissements publics de décrire leurs méthodes et leurs attentes.