Suite aux inondations meurtrières qui ont touché la région de Nice ce week-end, une polémique a vu le jour autour du Polygone Riviera, un centre commercial nouvelle génération situé à Cagnes-sur-Mer. Etait-il construit sur une zone inondable ? Le PPRI a-t-il été contourné ? La mairie de Cagnes nous répond.
La promesse d'un « Unexpected shopping »* sera bien tenue. Le centre commercial Polygone Riviera de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) - ouvrira bien ses portes au public le 22 octobre prochain, nous a confirmé ce mercredi 7 octobre 2015, le directeur général adjoint des Services de la mairie, Alain Vernay.
Contacté ce jour, il a fait la lumière sur la polémique qui est apparue dans la presse relative à la situation en zone inondable de ce bâtiment. En effet, nos confrères de France Info affirmaient, ce mercredi matin, que le centre commercial est construit en zone inondable, documents des services de l'Etat et témoignage de France Nature Environnement à l'appui.
Le Malvan pas en cause
« Que les associations qui colportent de fausses informations se taisent ! », commence-t-il par nous dire. Avant de nous expliquer le contexte de la construction de Polygone Riviera. « Il s'agit d'abord d'une ZAC de 12 hectares, où coule un cours d'eau, le Malvan. Le Plan de prévention des risques d'inondation de Cagnes définit bien une zone rouge, mais uniquement limité au lit de cette rivière. Nous avons donc procédé à des travaux d'aménagement de la zone, comme l'élargissement et la restructuration des berges, soit un recalibrage total du Malvan. Et n'avons jamais connu, à ce jour, de débordements quels qu'ils soient ».
Trémie défectueuse
Pourtant, Polygone Rivieria est aujourd'hui les pieds dans l'eau, le sous-sol avec son parking de 3.000 places ayant été inondé. « Oui, c'est exact, nous confie Alain Vernay, mais l'eau qui est arrivée dans les sous-sols ne provient pas du débordement du Malvan, mais d'une trémie située de l'autre côté de la voie pénétrante qui mène au centre. L'inondation vient donc de l'eau de ruissellement de cette voie, qui n'a pas été maîtrisée par le système de pompes en place à cause d'une coupure de courant. Surtout, elles n'ont pas pu fonctionner car le groupe électrogène a été défaillant à ce moment-là. Des experts mènent actuellement des études pour voir notamment comment remonter le seuil de l'accès à la trémie ».
Le bilan du déluge meurtrier qui s'est abattu samedi soir sur la Côte d'Azur s'élève toujours provisoirement à vingt morts (seize Français, quatre étrangers), ont indiqué mercredi la préfecture des Alpes-Maritimes et le parquet de Grasse.
*Shopping inattendu
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