Le laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne à Bure connaît un contretemps : le tribunal administratif de Nancy a invalidé la délibération du conseil municipal de Mandres-en-Barrois qui avait cédé le bois Lejuc à l'Andra, dans la perspective d'y implanter les installations de surface du projet Cigéo, d'enfouissement des déchets radioactifs.
C'est une petite victoire pour les zadistes de Bure : le tribunal administratif de Nancy a jugé "irrégulière" la délibération du conseil municipal de Mandres-en-Barrois (Meuse) qui octroyait le bois Lejuc à l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). La commune dispose désormais d'un délai de quatre mois pour régulariser la situation et remettre au vote cette décision. La décision avait été prise au petit matin à bulletins secrets, comme le rappelle France Bleu Sud Lorraine, une façon de procéder considérée comme "vice de procédure". Les opposants espèrent que la majorité ne sera pas réunie pour cette seconde délibération.
L'Andra reste toutefois propriétaire du terrain où elle prévoit d'implanter les installations de surface du projet Cigéo, le Centre industriel de stockage géologique, qui doit être construit après 2020. Dans un communiqué, l'agence précise : "A ce jour, il ne s'agit pas de débuter la construction du projet mais bien d'acquérir des données en vue de la demande d'autorisation de création que l'Andra doit soumettre fin 2018". Des travaux ont déjà commencé sur le site d'expérimentation de Bure, puisque le site doit servir de laboratoire aux technologies d'enfouissement à 500 mètres de profondeur. Le site définitif, situé quelques kilomètres plus au nord, aux confins des communes de Ribaucourt, Mandres-en-Barrois, Bure et Bonnet, s'étendra sur plusieurs kilomètres de galeries, et son entrée en service est prévue pour 2025. L'installation est prévue pour accueillir 4 % des déchets nucléaires les plus radioactifs du pays, pour une période de plusieurs siècles.
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