Najat Vallaud-Belkacem a dévoilé le nom des 700 communes qui reflètent la réalité de la pauvreté en France. Le classement s'est basé sur un seul critère : le revenu des habitants, plafonné à 11.250 € par an. Détails.
"Cette carte met à jour la réalité de la pauvreté en France dans toutes ses formes, que ce soit dans des tours, des barres ou des zones pavillonnaires", a résumé la ministre de la Ville, en présentant les 700 villes les moins favorisées du pays.
Elles étaient encore 900 jusqu'ici, regroupant quelque 2.500 quartiers. Par souci de simplification et de meilleure répartition des subventions de l'Etat, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a lancé, il y a 18 mois, une remise à plat. Pas de parti pris, un seul critère a été choisi pour déterminer les quartiers éligibles : le revenu de leurs habitants. Ont donc été retenus 1.300 quartiers dans 700 communes, où plus de la moitié de la population vit avec moins de 11.250 € par an (60% du revenu médian national).
Résultat : 300 communes sortent du dispositif, comme Biarritz, Hendaye, Yvetot, Bourg-la-Reine, Sceaux ou encore Crest (Drôme). A l'inverse, une centaine de commune apparaissent désormais dans le classement, à l'image de Dax, Foix, Pamiers ou Guéret.
L'Association des petites villes de France a salué une "mesure concrète en faveur de l'égalité des territoires". De son côté, l'association des maires Ville et banlieue a pour sa part souligné les "problématiques communes, en termes de chômage, de logements, d'enclavement ou de familles monoparentales", entre les cités et les villes rurales paupérisées.