AMÉNAGEMENT. Officiellement candidate à sa réélection à la mairie de Paris, Anne Hidalgo a choisi le quartier de la Chapelle pour lancer sa campagne, annonçant une métamorphose urbaine pour désenclaver cette zone coupée de la Seine-Saint-Denis par le périphérique.
Après plusieurs mois d'attente, la maire de Paris Anne Hidalgo a officiellement annoncé qu'elle entendait rempiler pour un deuxième mandat. Pour la mise en route de ses deux mois de campagne, l'édile a choisi la Porte de la Chapelle, où elle s'est entourée de plusieurs élus parisiens et séquano-dionysiens pour promettre la métamorphose de ce quartier enclavé en "future place du Grand Paris".
Aujourd'hui, le quartier du 18e arrondissement est à la confluence de plusieurs problématiques : la coupure du périphérique et son lot de nuisances sonores, l'installation répétée de campements de migrants, et le trafic de stupéfiants qui s'est concentré dans "la colline du crack". Ce lundi 13 janvier, Anne Hidalgo a annoncé vouloir "travailler à un projet de réaménagement ambitieux" avec les élus parisiens et des communes limitrophes.
Piétonisation de bretelles du périphérique
A l'aune des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, le projet d'aménagement du quartier de la Chapelle s'appuierait sur des projets en cours, comme les programmes mixtes de Chapelle International et Chapelle-Charbon, l'équipement Arena 2 qui accueillera plusieurs épreuves olympiques ou l'emprise parisienne du campus Condorcet.
En guise de promesse de campagne sur le front de l'aménagement, la maire de Paris a dit vouloir aller plus loin dans la mutation du quartier, envisagé comme un laboratoire de la reconversion du périphérique et de la réduction progressive de l'usage de la voiture. La Ville de Paris pourrait ainsi végétaliser certaines bretelles qui deviendraient également piétonnes, "afin de créer de nouvelles promenades et des points de vue sur le Grand Paris". De nouvelles places seront installées face à l'Arena 2 et le campus Condorcet, contribuant à la création de nouveaux espaces publics, qui, assure l'édile parisienne, feront l'objet d'une "conférence citoyenne".