Les professionnels du BTP commencent à expérimenter des solutions collectives pour l'élimination des déchets. Parmi les récentes initiatives, la FFB Nord-Pas-de-Calais organise la collecte des déchets de peinture et les transforme en combustible dans un centre de traitement régional.
La loi "déchets" de 1975 modifiée en 1992 impose à toutes les entreprises un certain nombre d'obligations de résultats en ce qui concerne la protection de l'environnement et la gestion des déchets. Ainsi, depuis le 1er juillet 2002, il est interdit de déposer en centres de stockage des déchets qui peuvent être recyclés. À compter de cette date, seuls les déchets "ultimes" seront acceptés dans les centres de stockage.
C'est généralement à l'entreprise de BTP que revient la charge de l'élimination des déchets, quels qu'ils soient. Sous peine de sanctions civiles ou pénales (pouvant aller jusqu'à 2 ans de prison), les entrepreneurs du BTP doivent donc trier et faire traiter ces déchets.
Tous les déchets ne sont pas logés à la même enseigne. La législation distingue d'ailleurs plusieurs catégories comme les déchets inertes (parpaings, carrelage, etc.), les déchets industriels banals (bois non traités, plastique, métaux...) et les déchets industriels spéciaux (bois traités, déchets d'amiante, peinture). Bien évidemment, la filière d'élimination varie en fonction de cette classification. Ainsi, les déchets inertes ou recyclés après dépôt au centre de stockage de classe 3 et les déchets plus délicats - comme la peinture - doivent être incinérés dans des centres de classe 3, cette dernière filière étant beaucoup plus onéreuse.
L'idée de la Fédération française du Bâtiment du Nord-Pas-de-Calais - expérimentée depuis septembre - est de mettre en place une solution collective et économique pour éliminer les déchets de peinture en les collectant et les transformant en combustible dans un centre de traitement régional.
Le regroupement des déchets dans un centre de collecte et traitement régional permet aux membres de la FFB de bénéficier d'un "tarif de groupe", inférieur de moitié aux coûts actuels, d'une collecte "porte à porte" chez l'entrepreneur et de la valorisation des déchets en combustible.
L'objectif est de "présenter aux entreprises une solution globale" et "d'essayer de trouver les meilleurs prix", a expliqué Patrick Leblanc, membre de la commission environnement de la FFB du Nord-Pas-de-Calais.
L'enjeu est de taille. Selon la FFB, en 2003, les entreprises de peinture de la région produiront 1.000 tonnes de déchets industriels spéciaux (DIS). Si, comme cela semble être le cas, cette expérience est concluante, ce nouveau système de collecte pourrait être élargi à d'autres régions, et à d'autres métiers générateurs de déchets.
Concernant l'élimination des déchets de plâtre, une autre initiative intéressante à vue le jour dernièrement, à l'initiative de la Capeb cette fois. En Charente, les artisans ont mis au point avec l'industriel BPB Placo, un système simple pour se débarrasser de ces encombrants déchets. Moyennant une cotisation de 80 euros à une association créée pour l'occasion (Elim'Déchets), les artisans peuvent déposer les déchets à l'usine BPB Placo de Cherves Richemont (pour les quantités supérieures à 30 m3) ou les déposer dans des bennes installées chez 8 négociants de la régions. La facturation est effectuée par l'association à un tarif préférentiel de 11 euros la tonne.
D'autres initiatives du même genre commencent à voir le jour partout en France, mais il en faudra beaucoup pour gérer efficacement les quelque 31 millions de tonnes de déchets générées chaque année par le secteur du bâtiment.
C'est généralement à l'entreprise de BTP que revient la charge de l'élimination des déchets, quels qu'ils soient. Sous peine de sanctions civiles ou pénales (pouvant aller jusqu'à 2 ans de prison), les entrepreneurs du BTP doivent donc trier et faire traiter ces déchets.
Tous les déchets ne sont pas logés à la même enseigne. La législation distingue d'ailleurs plusieurs catégories comme les déchets inertes (parpaings, carrelage, etc.), les déchets industriels banals (bois non traités, plastique, métaux...) et les déchets industriels spéciaux (bois traités, déchets d'amiante, peinture). Bien évidemment, la filière d'élimination varie en fonction de cette classification. Ainsi, les déchets inertes ou recyclés après dépôt au centre de stockage de classe 3 et les déchets plus délicats - comme la peinture - doivent être incinérés dans des centres de classe 3, cette dernière filière étant beaucoup plus onéreuse.
L'idée de la Fédération française du Bâtiment du Nord-Pas-de-Calais - expérimentée depuis septembre - est de mettre en place une solution collective et économique pour éliminer les déchets de peinture en les collectant et les transformant en combustible dans un centre de traitement régional.
Le regroupement des déchets dans un centre de collecte et traitement régional permet aux membres de la FFB de bénéficier d'un "tarif de groupe", inférieur de moitié aux coûts actuels, d'une collecte "porte à porte" chez l'entrepreneur et de la valorisation des déchets en combustible.
L'objectif est de "présenter aux entreprises une solution globale" et "d'essayer de trouver les meilleurs prix", a expliqué Patrick Leblanc, membre de la commission environnement de la FFB du Nord-Pas-de-Calais.
L'enjeu est de taille. Selon la FFB, en 2003, les entreprises de peinture de la région produiront 1.000 tonnes de déchets industriels spéciaux (DIS). Si, comme cela semble être le cas, cette expérience est concluante, ce nouveau système de collecte pourrait être élargi à d'autres régions, et à d'autres métiers générateurs de déchets.
Concernant l'élimination des déchets de plâtre, une autre initiative intéressante à vue le jour dernièrement, à l'initiative de la Capeb cette fois. En Charente, les artisans ont mis au point avec l'industriel BPB Placo, un système simple pour se débarrasser de ces encombrants déchets. Moyennant une cotisation de 80 euros à une association créée pour l'occasion (Elim'Déchets), les artisans peuvent déposer les déchets à l'usine BPB Placo de Cherves Richemont (pour les quantités supérieures à 30 m3) ou les déposer dans des bennes installées chez 8 négociants de la régions. La facturation est effectuée par l'association à un tarif préférentiel de 11 euros la tonne.
D'autres initiatives du même genre commencent à voir le jour partout en France, mais il en faudra beaucoup pour gérer efficacement les quelque 31 millions de tonnes de déchets générées chaque année par le secteur du bâtiment.