S'il est difficile de développer les transports urbains en surface, et plus encore, en souterrain, la voie aérienne semble la plus adaptée pour certaines municipalités. Un projet de télécabine entre la gare RER de Goussainville et l'aéroport de Roissy est notamment en cours d'étude.
La communauté d'agglomération de Roissy-Porte de France a mis à l'étude une liaison à l'aide d'une télécabine entre la gare RER de Goussainville et la zone d'activité de Roissy-Charles de Gaulle. Le projet, baptisé "Roissyphérique" présenterait plusieurs avantages par rapport aux modes de transports publics plus classiques. Chantal Romand, la secrétaire générale de l'association Pays de Roissy, à l'origine de cette idée - venue tout droit des Jeux Olympiques de Londres en 2012 - explique au quotidien Le Parisien : "Il ne pollue pas, il n'est pas bruyant, l'emprise au sol est très faible, et surtout, il permet de franchir des obstacles", c'est-à-dire les voies de circulation automobile particulièrement engorgées aux alentours de l'aéroport international.
Dix fois moins cher que le métro
Autre avantage mis en avant, le coût du téléphérique urbain : "Le métro coûte entre 50 et 100 M€ par kilomètre. Le tramway, entre 13 et 22 M€, le transport par câble, seulement de 5 à 15 M€", résume-t-elle. Le tracé envisagé compterait une quinzaine de stations sur 5 kilomètres entre Goussainville et le centre commercial Aéroville, en passant par l'International Trade Center et la zone hôtelière de Roissy. Le parcours serait couvert en 18 minutes, contre 60 pour un bus aux heures de pointe. La capacité des télécabines s'élèvera à 4.500 voyageurs/heure dans chaque direction.Les téléphériques urbains connaissent actuellement un certain engouement, avec l'adoption de ce mode de transport à Brest, qui sera inauguré en 2016, ou les études lancées pour des métrocâbles franciliens entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges (attendu pour 2018), entre Bagnolet et le métro Gallieni ou dans la commune d'Issy-les-Moulineaux afin de relier la ville basse au fort, situé sur les hauteurs. "Quand on ne peut passer ni en dessous, ni au-dessus, il faut aller en l'air !", déclare simplement Chantal Romand.