Deux groupes de travaux publics, NGE et Fayat, viennent de déposer un recours auprès du ministre de l'Economie et du Premier ministre contre le décret du 6 novembre 2014. Ils dénoncent notamment l'extension géographique des réseaux autoroutiers accordée à Eiffage, Vinci et Sanef.
Les deux groupes de travaux publics, NGE et Fayat, viennent de contre-attaquer le Gouvernement en déposant un recours auprès du ministre de l'Economie et du Premier ministre contre le décret du 6 novembre 2014 facilitant le plan de relance autoroutier. Les deux entreprises du BTP protestent contre une disposition du plan de relance autoroutier qui prévoit d'attribuer des extensions géographiques à des réseaux déjà concédés, sans passer par une mise en concurrence des concessionnaires sur ces nouveaux tronçons.
Les deux groupes dénoncent, en effet, l'extension géographique des réseaux autoroutiers accordée à Eiffage, Vinci et Sanef, filiale de l'espagnol Abertis. "Ce sont des concessions nouvelles, attribuées sans qu'on puisse être candidat", écrit le quotidien Les Echos, citant NGE.
Deux mois pour répondre
Le journal précise que le Gouvernement a deux mois pour répondre, son silence valant refus, précisant qu'un recours auprès du tribunal administratif est possible. Cela intervient alors que l'Etat et les concessionnaires sont en pleine négociations pour mettre fin à un bras de fer qui les oppose depuis plusieurs mois sur le régime des autoroutes.
D'ailleurs, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a déclaré ce mercredi 18 février sur BFMTV et RMC que "les négociations avec les sociétés d'autoroutes s'achèveraient dans les prochaines semaines", ajoutant que le Gouvernement souhaitait que "les tarifs des péages n'augmentent pas cette année."