Comme chaque année, les tarifs des péages autoroutiers sont revus à la hausse, en fonction de l'inflation, de la taxe d'aménagement du territoire et d'investissements divers. Il faudra désormais débourser en moyenne 2,5 % de plus sur un même trajet. Les Français se disent satisfaits des infrastructures et de l'entretien des autoroutes mais la hausse des tarifs risque d'en pousser un certain nombre à laisser la voiture au garage.

C'est une tradition dont les automobilistes se passeraient bien : chaque année, les tarifs des péages d'autoroutes sont réévalués afin de tenir compte de l'inflation, du financement des investissements et de la taxe d'aménagement du territoire (destinée à financer les lignes déficitaires de la SNCF). Au 1er février 2012, les tarifs augmenteront donc de 2,5 % en moyenne sur le réseau autoroutier français.

 

Plus en détail, Vinci Autoroutes va augmenter les prix de passage d'environ 2,33 % sur ses trois réseaux : +2,42 % pour Autoroutes du Sud de la France (ASF) ; +2,53 % pour Cofiroute et +2,05 % pour Escota. Les filiales d'Eiffage, quant à elles, annoncent une hausse de 2,58 % pour les Autoroutes Paris Rhin-Rhône (APRR) et de +2,55 % pour les Autroutes Rhône-Alpes (Area). Enfin, troisième acteur du marché, Sanef augmentera ses tarifs de 2,31 % en moyenne (en fonction d'un arrondi à 10 centimes près, pour des raisons de facilité de rendu de monnaie).

 

Inflation et investissements
Les exploitants d'autoroutes font savoir que la répercussion de l'inflation n'a par exemple pas été totale chez Vinci : « Elle n'a été que partiellement répercutée, entre 70 et 85 % », déclare le concessionnaire, « le solde correspond au financement des investissements (construction de nouveaux tronçons, entretien et amélioration du patrimoine) et à la répercussion de la hausse de la TAT ». Ainsi, le groupe Vinci a déclaré avoir investi en 2011 près d'un milliard d'euros, une somme qui serait reconduite en 2012 afin de lancer ou de poursuivre différents programmes (élargissements de l'A63, de l'A9, de l'A10, de l'A71 ; nouvelle section de l'A89 ou dédoublement de l'A9). Du côté de Sanef, l'entreprise dit avoir dépensé 166 M€ en 2011 afin d'entretenir son réseau. Le groupe aurait ainsi rénové 143 km de chaussées, treize ouvrages d'art et modernisé 20 aires de service.

 

Selon les derniers chiffres de l'ASFA (Association professionnelle des sociétés d'autoroutes françaises), les autoroutes de l'Hexagone seraient globalement satisfaisantes avec une note de 7,7/10 récoltée auprès de 9.100 usagers. Un indicateur stable depuis plusieurs années qui met en avant la sécurité de ces infrastructures (7,7/10) ; la bonne information et signalisation (7,6/10) ; les conditions de circulation (7,8/10) ; l'état de l'autoroute qu'il s'agisse du revêtement, des marquages au sol ou de la propreté des bas côtés (8,2/10) ; ou l'esthétique et l'intégration au paysage du ruban autoroutier (7,3/10). Du côté des aires de repos et aires de service, leur sécurité est plébiscitée (8,4/10), de même que la qualité des infrastructures types WC, téléphones, parkings et éclairages (8,1/10), tout comme la qualité des services proposés par la restauration et les boutiques (7,9/10). Reste à savoir si, avec la nouvelle hausse des tarifs, les usagers ne délaisseront pas l'autoroute en 2012 pour utiliser les transports en commun.

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