CONJONCTURE. Les entreprises de la construction ont semblé gagner en visibilité en ce mois de janvier : les perspectives sur leur activité s'améliorent, tout comme leurs prévisions d'embauches. Le manque de main-d'oeuvre persiste mais de plus en plus de professionnels déclarent former des apprentis.
Les entreprises artisanales du bâtiment commencent 2022 dans l'enthousiasme, si l'on en croit la dernière enquête trimestrielle de l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) sur le secteur et portant sur les mois de novembre 2021 à janvier 2022. Les professionnels de la construction affirment être plus confiants sur le niveau de leur activité pour les trois prochains mois, le solde d'opinion correspondant passant de +5% en octobre dernier à +13% en janvier ; un rebond très net permettant à l'indicateur d'être bien au-dessus de sa moyenne de longue période (-8%). D'une manière générale, l'optimisme est également de mise pour les perspectives de toute la filière : le solde est là aussi passé de +5% à +13% en trois mois, dépassant de très loin sa moyenne de long terme (-18%). Les chefs d'entreprises semblent d'ailleurs porter un regard plus serein vers l'avenir que vers le passé, dans la mesure où leur opinion sur l'activité du dernier trimestre s'est en revanche rétractée de +8% à -2% ; la moyenne étant de -5%.
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Toujours est-il que l'amélioration de la situation les conduit à envisager une hausse de leurs effectifs : leur opinion avait déjà progressé entre octobre et janvier (de -2% à +1%) pour les recrutements passés, et devrait encore enregistrer une progression pour les prochains mois, le solde passant de +9% à +11% pour les embauches futures. Qu'il s'agisse des effectifs passés ou prévus, les indicateurs actuels sont supérieurs à leurs moyennes (respectivement -4% et -3%). Mais si les artisans déclarent vouloir embaucher, ils continuent à se heurter à des difficultés de recrutement qui ne cessent de grimper : les entreprises étaient 53% à estimer en subir en avril 2021, puis 60% en juillet 2021, 65% en octobre 2021 et finalement 69% en janvier 2022, marquant franchement le pas avec la moyenne de longue période (42%). Le manque de main-d'oeuvre n'empêche toutefois pas de plus en plus de professionnels de recruter des apprentis : les artisans formant des jeunes sont ainsi passés de 40% en octobre à 44% en janvier, restant au-dessus de la moyenne de long terme (38%).