ÉCONOMIE. L'Union des entreprises de proximité (U2P) a dressé le bilan d'activité du quatrième trimestre 2024. Elle est notamment revenue sur les chiffres de l'artisanat du bâtiment et des travaux publics, qui ont enregistré de nouvelles baisses en cette fin d'année.
"Serait-ce la promesse d'un retour progressif à des valeurs positives ? On aimerait y croire." C'est sur cette note d'espoir que s'ouvre le bilan du quatrième trimestre 2024 de l'Union des entreprises de proximité (U2P). Cette dernière a en effet constaté un ralentissement de la baisse du chiffre d'affaires de ses adhérents, "après plusieurs trimestres de franche détérioration".
Des écarts profonds entre les secteurs d'activité se cachent cependant derrière cette évolution. Les entreprises de l'artisanat du bâtiment ont notamment accusé "une contraction de leur chiffre d'affaires encore plus forte que les précédentes".
La construction : un volume d'activité en récession globale de 4%
Tous secteurs confondus, les entreprises de proximité de la construction ont connu une baisse de 4% de leur volume d'activité sur l'année 2024 (-5,5% si en comparant le T4 2024 par rapport au T4 2023). Ce recul s'explique notamment par celui des métiers de l'artisanat du bâtiment, qui s'établit à -4% sur l'année et -7% par rapport au T4 2023. Les TP, de leur côté, ont fait face à un repli légèrement moins marqué, avec respectivement -2% et -1,4%.
La trésorerie de ces entreprises reste ainsi plus que fragile. "Plus du quart des entreprises fait état d'une situation financière qui se dégrade contre 6% constatant plutôt une amélioration", constate en effet l'U2P. "Des difficultés concernent les artisans du bâtiment comme des TP".
Des prévisions pessimistes pour 2025
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Selon l'U2P, seulement 9% des chefs d'entreprise consultés pour son bilan "s'attendent à une activité plus soutenue" en 2025, "contre 21% tablant sur une détérioration". L'Union alerte également sur le rythme inhabituel de fermetures d'entreprises, tous secteurs confondus, qui risque de se poursuivre les prochains mois.
Elle demande ainsi aux pouvoirs publics de prendre rapidement des mesures pour "alléger le coût du travail, simplifier la vie des entreprises et stabiliser les règles fiscales et sociales applicables".