"Serruriers de France" : c'est le nom d'un label qualité créé par des professionnels de la serrurerie pour rassurer les clients soucieux d'éviter les arnaques en cas de dépannages à domicile.
Pour améliorer l'image de la profession de serrurier auprès du grand public, plusieurs professionnels se sont unis pour lancer le label qualité "Serruriers de France". Il s'agit d'une "guilde de professionnels indépendants de la serrurerie et de la sécurité des biens". Au 15 novembre 2017, elle compte 130 membres, dans 80 villes, d'après un dossier de presse.
"L'idée est de nous distinguer des sociétés aux pratiques déloyales que l'on voit trop souvent dans le dépannage à domicile", explique à Batiactu Sébastien Roux, des Serruriers de France. L'arrivée d'Internet a en effet permis à des escrocs de monter des techniques pour abuser un maximum de clients, en situation de fragilité après par exemple une porte claquée. Car sur la Toile, il se trouve que ces arnaqueurs sont souvent les sociétés les plus visibles. "Ils ont d'énormes budgets pour acheter des mots-clés sur Google", nous explique Sébastien Roux. "Et beaucoup des adresses postales qu'ils laissent ne sont que des petits locaux exigus, qui sont là simplement pour donner une sorte de crédibilité à l'entreprise." La DGCCRF vient de publier un rapport sur ses derniers chiffres 2016 en matière d'arnaque au dépannage, et parle de son côté de "méthodes de plus en plus agressives" employées par certaines entreprises pour duper les clients.
Informer les clients sur leurs droits
A l'inverse, le label Serruriers de France n'accueille que des entreprises répondant à plusieurs critères, comme celui de disposer d'un "magasin ou atelier ouvert au public", être assuré et payer ses charges, et informer le public sur ses droits. La meilleure technique pour éviter les margoulins état, selon Sébastien Roux, de se méfier des offres anormalement basses. "Quand des professionnels vous proposent une ouverture de porte à 20 ou 30 euros, il s'agit probablement d'une arnaque. Ils vous font miroiter ce prix, mais vous surfacturent derrière lors de l'intervention."
À cause du logement neuf en panne, le Bâtiment confronté à "une nouvelle crise"
