Changement d'ambiance en découvrant les installations de cet équipement scientifique dédié à la qualité de l'air intérieur. Ici, il est question de contaminants biologiques et de polluants divers. Enric Robine, le responsable de la division "Agents biologiques et aérocontaminants" à la direction "Santé & Confort", nous dévoile les missions de son laboratoire sécurisé : "La thématique est celle de la santé dans le bâtiment, la qualité de l'air, de la connaissance de l'exposition des populations aux agents biologiques. Car les champignons peuvent avoir un impact sanitaire non négligeable : 10 % de la population générale est allergique aux mycotoxines qui peuvent déclencher des toxi-infections et même être cancérigènes. Dans les établissements de santé, cela peut mener à des infections nosocomiales ou des aspergilloses".

 

 

Le laboratoire de microbiologie se charge donc d'évaluer le réservoir de ces champignons microscopiques qui se développent à l'intérieur des constructions. "Nous avons un rôle de prévention, en diagnostiquant le plus tôt possible la présence de ces moisissures", précise le chercheur. Les scientifiques traquent notamment la présence de composés organiques volatils d'origine micro-organique qui signalent la présence de champignons. Le CSTB, véritable fer de lance de ces recherches, a même fait breveter un capteur actif qui détecte et alerte les propriétaires ou exploitants d'un bâtiment contaminé.

 

Corinne Mandin, sa collègue responsable de la division Expologie - Observatoire de la qualité de l'intérieur, s'intéresse pour sa part à l'évolution de l'atmosphère interne des bâtiments. Il ressortirait de ses expérimentations que, malgré une idée reçue tenace, cette qualité serait meilleure dans les bâtiments récents, bien isolés et donc très étanches, mais finalement suffisamment ventilés. "Mais il faut rester vigilant aux moisissures et à certains polluants chimiques comme les terpènes et aldéhydes", souligne-t-elle.

 

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